Werrason, Koffi Olomide, JB Mpiana, Félix Wazekwa, Adolphe Dominguez, Héritier Watanabe, Fabregas… ont mobilisé en faveur de Ferre Gola. Leurs mots d’ordre ont été obéis, les mélomanes de tous ces groupent musicaux RD-congolais ont permis au patron du «Jet 7» de remplir le mythique stade des Martyrs de Kinshasa qui a une capacité de 80.000 places assises. Samedi 24 juin 2023, le stade des Martyrs de Kinshasa a vibré au rythme d’une prestation XXL de l’artiste musicien et chanteur Ferre Gola. Les Mélomanes ont répondu à l’appel de presque tous les leaders de la musique RD-congolaise qui ont mobilisé en faveur du transfuge du clan Wenge.
Objectif: permettre à Ferre Gola, dernier fils de Wenge musica 4×4, de remplir la marmite béante du Boulevard triomphal. Dès 8 heures, les passionnés de la musique RD-congolaise, billets à la main, étaient présentes devant les portes du Stade des Martyrs, rempli comme un œuf vers 14 heures, soit deux heures avant l’arrivée de Jésus de nuances.
Débarqué sur scène à 16 heures, Ferre Chair de poule a démarré le concert avec le «Royaume Kunga», un de ses tubes. Les Golois déjà debout, en train de danser. Vêtu en blouson, pantalon et tee-shirt de la même couleur, Ferre Gola chauffe l’ambiance avec «Liberté». Ses fans connaissent les paroles de cette chanson par cœur et s’en donnent à cœur joie. «Jésus, tu es plus qu’eux», s’exclamaient-ils dans les tribunes. La température monte d’un cran quand il attaque «Bizorbi».
D’autant que le morceau relève d’un seben époustouflant, qui mieux que Celeo Scram, micro à la main, pouvait véritablement exhiber les pas de danse de ce tube sur le podium. Aussi, le dernier fils de Wenge 4×4 très apprécié avec «sa voix pure et puissante», a, durant ce méga concert, interprété les chants de ses aînés ayant marqué l’histoire de la rumba RD-congolaise, en l’occurrence Grand Kallé, Rochereau Tabuley, Franco Luambo, Papa Wemba, Pépé Kalle, etc. Peu avant la fin de cette séance musicale, le public s’est frotté les mains au vu de la prestation de leur Star qui a démontré au monde entier qu’il est aussi «populaire».
«Objectif atteint. On a finalement rempli ce stade. Nous étions obligés de venir pour montrer aux gens que Ferre est aussi populaire. Je pense qu’il est en actualité», a lâché un Golois aux encablures du Stade des Martyrs. Né le 3 mars 1976 à Kinshasa, Ferre Gola, de son vrai nom Hervé Gola Bataringe est un artiste chanteur, danseur, auteur-compositeur-interprète et producteur RD-congolais.
Actif depuis la fin des années 1990, avec plus de 25 années de carrière derrière lui, Ferre Gola est une véritable icône de la rumba RD-congolaise. Il poursuit aujourd’hui son ascension et s’ouvre à de nouveaux horizons.
Surnommé «Ferre», le jeune Hervé décide d’adopter ce nom de scène quand il débute la musique. Ferre Gola grandit dans la commune de Ngiri-Ngiri à Kinshasa avec sa mère et ses quatre frères. Passionné de musique depuis son plus jeune âge, il débute d’abord au sein de petits groupes de rue à l’âge de 14 ans. Il est repéré et recruté à l’âge de 19 ans par Werrason au sein du groupe Wenge Musica 4×4 et en est la dernière recrue avant la dislocation du groupe en décembre 1997. Aux côtés de Werrason, il se popularise ensuite au sein du nouveau groupe Wenge Musica Maison Mère notamment avec la chanson Vita-Imana parue sur l’album du groupe Solola Bien sorti en 1999.
En 2004, avec Bill Clinton Kalonji et JDT Mulopwe, il fonde le groupe «Les Marquis» de Maison-Mère et signe trois titres dont le tube 100 kilos sur leur premier et unique album Miracles. En 2005, il intègre l’orchestre Quartier Latin de Koffi Olomidé. Avec ce dernier, il chante en duo sur le remix de la chanson «Silivi» et signe le titre «Insecticide» dans l’album «Danger de mort» paru en 2006. La même année, Ferre Gola commence sa carrière en solo. Il dévoile son premier album «Sens Interdit» la même année. Il publie successivement les albums «Qui est derrière toi?» en 2009 et Boite Noire en 2013. Son troisième et double album, Boite noire, sorti en 2013.
