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Evasion à la Prison de Makala : Tshisekedi prend l’affaire à bras-le-corps

La tentative d’évasion qui a eu lieu dans la nuit du 1er au 2 septembre dernier à la Prison centrale de Makala -ex-Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa- a été largement évoquée à la Réunion extraordinaire du Conseil des ministres présidée le lundi 9 septembre par le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi. De prime abord, le Président de la République qui était absent du pays au moment de la survenance de cette évasion meurtrière, a exprimé sa profonde tristesse pour des vies humaines perdues et adressé, dans le temps, ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes. Par la suite, le premier citoyen du pays a condamné cet événement inacceptable, rappelant que «toute vie humaine est sacrée» et que, de ce fait, elle mérite toute son attention.

Il a ensuite chargé, chacun en ce qui le concerne, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, et le ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des sceaux, Constant Mutamba, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour parachever le rétablissement complet de l’ordre au CPRK. Tandis que les forces de défense et de sécurité, en association avec les équipes régulières de la prison, ont été chargées, quant à elles, d’assurer un contrôle total et permanent de la situation.

Question de prévenir toute nouvelle tentative du genre. Dans le même ordre d’idées, il a demandé à tous ceux qui s’occupent de l’enquête de lui soumettre, endéans une semaine, les conclusions de leurs travaux déjà en cours. Cette enquête a été ordonnée dans le dessein, non seulement de déterminer les causes exactes de cet incident malheureux, mais aussi d’établir des responsabilités. «Au terme de cette enquête, des sanctions appropriées seront appliquées aux fauteurs de troubles, qu’ils soient internes ou externes à l’établissement carcéral concerné», a prévenu le Président Fatshi.

Une main noire?

Le Chef de l’Etat ne s’est pas empêché d’envisager l’hypothèse d’une main noire tendant à saper les efforts du gouvernement, à l’idée qu’en date du 07 septembre 2024, il a été observé une autre tentative maîtrisée à Bunia, chef-lieu de la province d’Ituri. Sur ce, le Président de la République a recommandé la vigilance accrue de la part des forces de défense et de sécurité. S’adressant de manière particulière aux membres du gouvernement, il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour exiger la discipline et la cohésion.

«Je voudrais souligner, en faisant mienne le rappel à l’ordre de Madame la Première ministre, sur le sujet, que l’action gouvernementale doit être coordonnée et ordonnée», a indiqué le Président de la République. Et de poursuivre: «l’individualisme n’est pas un atout, au contraire, nous payons tous les prix de dérapages populistes individuels. Cet état de choses est inacceptable et ne devra pas se répéter en matière de gestion de crises».

La Première ministre a été engagée à y veiller scrupuleusement et à faire respecter cette cohésion telle que voulu par le Président de la République. Par ailleurs, dans le cadre du parachèvement de la réforme du système pénitentiaire déjà amorcée, les deux membres du gouvernement précités ont été en outre invités à lancer immédiatement, autour des acteurs du secteur, une réflexion sur la possibilité de créer un Service national du renseignement pénitentiaire. «Une fois créé, ce dernier devra être capable d’anticiper et de prévenir de telles tragédies à l’avenir, tout en ayant pour mission de coordonner efficacement la surveillance et la sécurité au sein de nos établissements pénitentiaires», a précisé le Chef de l’Etat.

Quid du dépeuplement des établissements pénitentiaires en RD-Congo?

Pour le Président Félix-Antoine Tshisekedi, l’occasion était propice afin de demander le point sur la situation des principaux établissements pénitentiaires en RD-Congo. Non sans avoir rappelé ses instructions données au ministre d’Etat chargé de la Justice et Garde des sceaux lors de la 130ème Réunion du Conseil des ministres tenue le 22 mars 2024 dernier en rapport avec la surpopulation carcérale récurrente, en prévision d’un dépeuplement voulu urgent. A ce sujet, le ministre en charge de la Justice et Garde des sceaux, Constant Mutamba, est appelé à fournir un rapport sur l’évolution de la situation lors de la prochaine Réunion du Conseil des ministres.

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