Des fraudes électorales massives dénoncées à 450 jours des élections générales de 2023. Ensemble pour la République renverse la table et crie à la tricherie planifiée de l’Union sacrée. Coup de gueule raffiné de Olivier Kamitatu Etsu.
Ensemble pour la République invite tous les Congolais à rejeter l’option imposée du vote électronique dont l’unique objectif est l’institutionnalisation de la fraude électorale à grande échelle. Cette option dictatorialement forcée énerve les bonnes pratiques des élections. Aux yeux de l’ex-speaker de l’Assemblée nationale, elle est suicidaire et susceptible d’envenimer le climat politique du pays en cette période où la nation fait douloureusement face à la guerre. Ainsi, le parti de Moïse Katumbi prend ses libertés pour dénoncer la combine et exiger un impératif consensus autour du processus électoral.
Moïse Katumbi perçoit un très mauvais climat autour du processus électoral. Celui-ci est caractérisé par « un manque permanent de consensus », souligne Olivier Kamitatu Etsu, son porte-parole. « Hier c’était au sujet de la désignation des membres de la Cour constitutionnelle, puis celle des membres de la CENI, et aujourd’hui, c’est à l’adoption de la proposition de loi électorale », rappelle l’ancien président de la Chambre basse du Parlement.
Pour doter notre pays des animateurs légitimes, Ensemble pour la République invite « les Congolaises et Congolais, la société civile, les formations politiques qui sont attachés à la tenue des élections libres, démocratiques, transparentes et apaisées, à refuser comme un seul homme, le vote électronique qui est en réalité, l’institutionnalisation de la fraude dans notre pays ». Ensemble tire des leçons chaotiques de l’actuelle législature sur notamment la préparation du cycle électoral. Car, hurle Kamitatu, c’est en catastrophe qu’ont été investis des juges de la Cour constitutionnelle, c’est aussi en catastrophe que furent installés les animateurs de la commission électorale nationale indépendante (CENI) et enfin, c’est encore en catastrophe que l’on vient de réaliser le passage en force du texte de la loi électorale à l’Assemblée nationale et au Sénat. Une démocratie au kung-fu qui ne tient compte d’aucune exigence démocratique.
Non au vote électronique, oui à un vote semi-électronique
Ensemble pour la République note qu’une famille politique a décidé envers et contre tout le monde, d’imposer sa loi, en laissant à la CENI la liberté de choisir librement et à sa guise, soit le vote manuel, soit le vote semi-électronique, soit le vote électronique. « En réalité, la volonté des députés et des sénateurs de favoriser le vote électronique est de plus en plus évidente », dénonce le porte-parole du président d’Ensemble pour la République.
« Alors que la loi électorale de 2015 précisait que le vote électronique ne pouvait être appliqué aux élections en cours, le Parlement vient carrément et simplement de supprimer cette disparition », regrette durement Kamitatu.
Ainsi, explique-t-il, pour flouer l’opinion, les députés et les sénateurs ont même volontairement maintenu des contradictions coupables dans ladite loi. « Par quel tour de magie un vote électronique dématérialisé et virtuel, ce qui veut dire, sans papiers et sans bulletin de vote, peut donner lieu à une compilation matérielle des résultats? », s’exclame le bras de Katumbi. « Comment compiler des résultats manuellement puisqu’il n’existe aucun support papier? », se révolte encore l’ancien ministre du Plan. En réalité, « cette proposition de loi ouvre grande la porte à une fraude électorale massive », tranche Olivier Kamitatu qui prévient que « si nous voulons des élections transparentes et crédibles, il nous appartient aujourd’hui de dire non au vote électronique sans bulletin de vote ».
Oui au vote à bulletins secrets
Pour le parti de Moïse Katumbi Chapwe, la légitimité des acteurs politiques issus des élections crédibles, transparentes et inclusives, et des institutions congolaises fortes et républicaines constituent le meilleur gage de la paix et de la stabilité en RDC. A haute voix, Ensemble dit « NON » au vote électronique sans bulletin de vote, non à la manipulation des résultats avant leur publication devant les bureaux de vote et « NON » à l’impunité des agents de la CENI. Le parti de Katumbi préconise le vote semi-électronique car, en cas de contestation, le comptage et la compilation des bulletins manuels va primer sur le tripatouillage des informaticiens de la CENI ». Kamitatu annonce ainsi « le refus de Katumbi à la manipulation des résultats et exige qu’ils soient affichés bureau de vote par bureau de vote immédiatement après les opérations de dépouillement et que les agents de la CENI qui ne remettraient pas des procès-verbaux aux témoins soient soumis à des sanctions exemplaires ».
Avec Ouragan