Les experts de la fondation britannique «Westminster pour la démocratie» sont arrivés à la fin de leur mission à Kinshasa. Présents durant deux mois dans les installations de la Commission électorale nationale indépendante -CENI- dans le but d’assurer la certification et l’audit de la machine à voter cruellement contestée par l’Opposition, ces experts britanniques n’ont pas pu atteindre leur objectif. Lundi 17 septembre 2018 lors de la présentation de leur rapport sur cet outil, ils ont indiqué que leur travail s’est limité aux fonctionnalités de la machine et aux caractéristiques du matériel et du logi-ciel telles qu’exposées à leur attention par la CENI. Néanmoins, ils ont formulé un certain nombre de recommandations à la CENI comme préalables à l’usage de la machine à voter. La fondation britannique «Westminster pour la démocratie» a fini sa mission de deux mois à Kinshasa, auprès de la Commission électorale nationale indé-pendante -CENI-, où elle devait assurer la certification et l’audit de la machine à voter qui, depuis plusieurs mois, est au cœur d’une grande polémique au sein de la classe politique RD-congolaise. Lundi 17 septembre, les experts de cette fondation britannique ont rendu public leur rapport sur cet outil, tout en soulignant qu’ils n’ont pas eu la possibilité d’assurer la certification et l’audit de la machine à voter. A les en croire, leur travail ne s’est limité qu’aux fonctionnalités de la machine et aux caractéristiques du matériel et du logiciel telles qu’exposées à leur attention par la CENI.
Néanmoins, la fondation Westminster a formulé un certain nombre de recommandations à la CENI en termes des préalables à l’usage de la machine à voter. Selon les experts britanniques, il importe de désactiver les communications ex-ternes -carte sim et Wifi- jusqu’au moment où celles-ci sont nécessaires; de recouvrir tous les ports externes -soit modifier les volets de production, soit boucher les ports USB exposés. Ils insistent sur la limitation du nombre maximum de bulletins par machine à 660 pour empêcher un excès de vote; sur la suppression de la fonction d’impression de code QR tout en veillant à ce que les bulletins de vote insérés de façon incorrecte ne produisent pas de vote manuel invalide.
Pour les Britanniques, il s’avère nécessaire de limiter les données sur l’UBB à l’échelon provincial; de réviser le processus de confirmation du code pour éliminer la fonction permettant d’enregistrer de vote lorsque l’électeur touche la photo du candidat; d’élaborer et diffuser les directives procédurales claires con-cernant le rôle des machines à voter, en plus du protocole concernant leur maniement, configuration et administration.
Il importe aussi de réexaminer le processus de distribution pour réduire la pé-riode de temps pendant laquelle la machine est sous la garde du personnel du bureau de vote; d’inviter les représentants des partis politiques et observateurs au centre de distribution; d’impliquer les témoins des partis politiques et les observateurs dans le contrôle préalable; de préparer des plans opérationnels détaillés pour remplacer les matériels et les disques externes. Enfin, les dernières recommandations de la fondation britannique portent sur l’organisation des simulations pour permettre aux personnels des bureaux de vote d’acquérir de l’expérience dans l’utilisation des machines; la préparation aux fils d’attente et l’engagement à laisser voter les électeurs encore dans le fil d’attente à la clô-ture du scrutin et la création d’un fichier long, distinct pour permettre un audit.
Pour sa part, le vice-président de la CENI, Norbert Basengezi, a indiqué que toutes les machines à voter sont déjà produites et 95.000 ont déjà subi le con-trôle de qualité par des experts de la CENI. Selon lui, la dernière machine a quitté Séoul en Corée du Sud, mardi 18 septembre. Au total, 106.000 ma-chines sont prévues par la Commission électorales nationale indépendante -CENI- pour les scrutins du 23 décembre 2018.
Olitho KAHUNGU
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