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Élections 2023: ce que Muzito a proposé à Kadima

«Nous souhaitons vivement que l’enrôlement se fasse dans les trois territoires Kwamouth, Masisi et Rutshuru, confrontés aux défis sécuritaires», a suggéré le leader de Nouvel élan lors des échanges avec le patron de CENI ce lundi à Kinshasa.

Le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante -CENI-, Denis Kadima, a conféré, au Fleuve Congo Hôtel, avec Adolphe Muzito, président du parti «Nouvel Élan» et candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023.

Face aux positions tranchées des composantes de l’Opposition, Denis Kadima a choisi, après l’audit cavalier du fichier électoral, la répartition des sièges controversée et dans la foulée de la convocation de l’électorat pour la députation nationale, «l’option du consensus et le principe d’ouverture qui permet d’être à l’écoute pour être aussi écouté», a expliqué un cadre de la Centrale électorale.

Trois jours après s’être entretenu avec le camp de Martin Fayulu, Matata , Delly Sessanga et Moïse Katumbj, c’était le tour d’Adolphe Muzito de discuter avec le numéro un de la Centrale électorale sur le processus électoral en RD-Congo.

A cette occasion, l’ancien Premier ministre a fait savoir qu’il est hors de question d’organiser les scrutins le 20 décembre 2023 sans recenser les électeurs des territoires de Kwamouth, Masisi et Rutshuru confrontés aux défis sécuritaires.
«Nous voulons que l’enrôlement se fasse dans les trois territoires concernés. Je crois que l’Église catholique peut nous y aider parce que même dans les parties contrôlées par les rebelles, les institutions de l’Église pourront nous permettre d’assurer la surveillance de l’enrôlement pour que les élections se fassent. Pour nous, ce fichier électoral de plus de 43 millions d’électeurs est provisoire, d’autant qu’il ne prend pas en compte les électeurs d’une partie de l’électorat de deux provinces Maï-Ndombe et Nord-Kivu. Exclure ces territoires consacrerait la balkanisation et modifierait le corps électoral. Le Président de la CENI a essayé de nous expliquer qu’ils ont pris en compte ces électeurs-là en les intégrant et que dans le fait, ils allaient organiser l’identification et l’enrôlement le moment venu quand la situation va se calmer», a martelé l’ancien chef de l’exécutif national.

Entre-temps, Muzito a émis le doute sur le respect du délai constitutionnel auquel tient la Centrale électorale au regard du retard lié au financement du processus par le gouvernement.
«Je ne crois pas au respect du délai constitutionnel à cause des problèmes de financement. J’ai l’impression que le gouvernement, face aux 500 millions de dollars dont il vient de bénéficier de la part des institutions de Bretton Woods, probablement la moitié serait consacrée aux questions sécuritaires, ce n’est que l’autre moitié qui pourrait être mise à la disposition de la CENI», a-t-il opiné.

Le leader du Nouvel élan a également remis en cause la loi sur la répartition des sièges déjà promulguée, jugeant «non-consensuelle» la composition de la CENI.

Au plan général, l’opinion salue ces consultations pour plus d’inclusivité et espère qu’elles ne serviront pas de simple formalité pour que la CENI lève les doutes sur sa crédibilité à travers des solutions consensuelles.

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