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Contentieux électoral de Lubumbashi: la cour d’appel rend son verdict ce jeudi dans l'affaire opposant Muyambo à Kyabula

La victoire de Jacques Kyabula à l’élection de gouverneur du Haut-Katanga n’a pas fait l’unanimité parmi ses concurrents. L’un d’entre eux, Jean-Claude Muyambo, conteste non seulement sa victoire mais également le déroulement du scrutin, organisé le lundi 10 avril 2019. Il a fallu attendre 24 heures avant que le bâtonnier ne se pointe à la Cour d’appel de Lubumbashi pour solliciter l’annulation de ce scrutin, remporté avec 32 voix par le PPRD Kyabula qui succède à Célestin Kande Kapopo.

Mardi 16 avril 2019, la section administrative de la Cour d’appel siégeant en matière de contentieux électoral, a entamé les audiences. Ce, en vue d’examiner la requête en annulation du scrutin de Jean-Claude Muyambo qui dénonce la corruption et la violation de la loi électorale. Selon les avocats de Muyambo, les députés provinciaux du FCC n’ont pas voté en toute liberté étant donné qu’ils se sont fait accompagner des témoins, dont la mission a été de veiller à ce que ces élus ne votent que pour Kyabula. 

La veille de l’élection, affirme Muyambo, les élus FCC ont été séquestrés par son challenger, Jacques Kyabula, à l’hôtel Karavia où ils ont reçu des instructions de ne voter que pour le candidat PPRD moyennant une motivation pécuniaire.  En réaction, les avocats du gouverneur déclaré élu par la CENI ont balayé d’un revers de la main les différentes allégations avancées par le camp Muyambo, estimant que ce sont des «arguments fallacieux et non fondés». «La fraude n’existe pas. La loi prévoit qu’un électeur puisse se faire accompagner d’une autre personne au cas où il ne peut voter seul par incapacité. La loi n’impose cependant pas à cette personne de présenter les preuves de son incapacité», ont expliqué les avocats de Kiabula, tout en avançant que Muyambo n’a pas qualité de se présenter candidat gouverneur pour le compte de l’Alternance pour la république -AR. «Il a violé les dispositions des lois qui régissent les élections en RD-Congo en accédant au lieu du vote», accusent-ils. Un houleux débat entre les deux camps a été observé devant les juges de la Cour d’appel de Lubumbashi qui ont déclaré «fondée et recevable» la requête de Jean-Claude. Ils ont en outre pris l’affaire en délibéré et annoncé de prononcer le verdict le jeudi 18 avril 2019.

Laurent OMBA

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