Au cours de la cérémonie du lancement des activités de la Chambre de commerce, d’industrie et de service de la RD-Congo -CCIS-RDC-, le vendredi 14 avril 2023 à l’hôtel Kin Plazza by Rotana, dans la commune de Gombe à Kinshasa, Jean Robert Isifua Bokumbe, président de cette nouvelle ASBL, a juré sur le développement durable du secteur économique de la RD-Congo, de la base au sommet. Ce, en rassemblant les efforts pour soutenir les micros entreprises en situation difficile.
«Conformément à notre vision, nos missions et nos objectifs, nous allons booster le secteur économique et le monde des affaires de notre pays, sans moindre discrimination et de manière très remarquable. Cette chambre est strictement inclusive car, elle veut surtout faire tout autrement pour un développement complet», a déclaré le président de la CCIS-RDC. Rappelant à l’assemblée que l’objectif principal de son ASBL est de créer une dynamique économique, renforcer la capacité de travailler et élargir jusqu’à l’international les opportunités d’affaires, le président Isifua a également signalé que la particularité phare de la CCIS-RDC est qu’elle est multilatérale.
«Nous sommes une chambre multilatérale parce que nous ne travaillons pas qu’avec un seul pays. La CCIS-RDC se laisse collaborer avec tous les opérateurs économiques, qui œuvrent en RD-Congo sans aucune exception ou distinction d’origine», a-t-il souligné. Par ailleurs, il a convié tout opérateur économique étranger d’adhérer à la CCIS-RDC pour qu’ensemble, qu’ils puissent conjuguer leurs efforts, afin de réaliser des grands projets pour lesquels ils ne parviennent pas à faire en étant seuls.
Un travail d’ensemble pour le progrès et la perdurance des activités
Se confiant à la presse à la même occasion, Jean Robert Isifua s’est dit être conscient de la nécessité de cette unification des compétences d’affaires qui, selon lui, permettra à ce que l’opérateur économique RD-congolais puisse progresser et faire perdurer ses activités. «Aujourd’hui, il y a des sociétés dans le monde qui existe depuis 1800. Qu’est-ce qu’il faut faire pour que nous puissions réussir à bâtir des structures comme celles-là qui vont perdurer de génération en génération? C’est le sens fort de la politique de proximité qui va caractériser notre travail. Nous serons proches des institutions du pays, particulièrement du législateur pour les avancées de certaines lois en rapport avec notre secteur d’activités», a-t-il fait savoir.
Il a, en outre, laissé entendre que la chambre attend travailler avec des micro-entrepreneurs honnêtes, sages, assidus, solides ayant des responsabilités, à l’exemple des femmes, mamans qui sont dans des petits commerces pour nourrir, vêtir, scolariser leurs familles. Le souci est de les aider à se développer.
Pour l’un des administrateurs de la CCIS-RDC, Papyto Muanda, ladite organisation met l’entrepreneur au centre du projet. Elle veut surtout s’investir pleinement dans l’entrepreneuriat formel et informel, à travers la formation et l’information qu’elle mettra à la disposition des entrepreneurs. Aussi, assurer la promotion à l’intérieure et à l’extérieure. Elle ambitionne, ces jours, ce rôle de conseiller et d’accompagnateur au profit des entrepreneurs qui se lancent. Il sera notamment question de servir de réseautage pour tous les acteurs économiques autour d’une communauté.
Les entreprises ne peuvent pas grandir individuellement
Présent à la soirée, le Professeur Daniel Mukoko estime que c’est une bonne idée de voir les entrepreneurs RD-congolais se regrouper parce que les entreprises ne peuvent pas grandir de manière individuelle, dans la mesure où, une économie, c’est l’interaction de plusieurs forces. Il propose ainsi aux entrepreneurs RD-congolais d’aller à l’abordage des marchés étrangers et nouer des partenariats avec des entreprises étrangères.
À l’en croire, s’il y a une donne qui va dominer le monde, surtout en Afrique dans les années à venir, c’est l’intégration des économies. «La RD-Congo a adhéré à la Zone de libre-échange continentale africaine -ZLECAF-, marché unique africain, mais aussi à la Communauté d’Afrique de l’Est -EAC- où il y a un grand dynamisme des entreprises de ces pays. Il ne faut pas que les entreprises RD-congolaises croissent les bras. Elles doivent plutôt grandir ensemble», a-t-il souligné. De son côté, l’Administrateur délégué de la Fédération des entreprises du Congo -FEC-, Kimona Bononge, a promis d’accompagner, par le biais de son organisation, la CCIS-RDC qui se fait déjà membre de la FEC.
La CCIS-RDC n’est ni bilatérale ni consulaire. Elle est plutôt multilatérale, ouverte au monde et se positionne aussi comme une structure de médiation pour la résolution des conflits économiques, sociaux, liés au climat des affaires et autres. Agrémentée par l’artiste folklorique RD-congolais, Eddy Mboyo, cette cérémonie s’est déroulée en présence des membres, des partenaires, des représentants d’entreprises et des administrateurs de l’ASBL.
Parousia MAKANZU