La lutte contre l’intolérance politique dans les démocraties africaines est désormais le cheval de bataille de Simaro Ngongo Mbayo, président de la Commission africaine pour la supervision des élections -CASE. Il a fait cette déclaration à Chicago aux États-Unis lors du lancement officiel du projet d’assistance aux acteurs nationaux victimes de l’intolérance politique en période pré-électorale, électorale et post-électorale en Afrique.
Au cours de la présentation dudit projet, le président de la CASE a soulevé un point sur l’affaiblissement des différents réseaux pourtant actifs pour des raisons des pouvoirs politiques sur le continent qui éprouvent du mal à quitter honorablement le pouvoir, du rendement des systèmes de gouvernance qui est de moins en moins fiable, du renouvellement des institutions gravite autour des mêmes individus, du même pouvoir qui s’interchangent des portefeuilles avec leurs familles, proches et connaissances. Simaro Ngongo a estimé qu’il est temps de secouer les systèmes de gestion d’État sans forcément recourir à l’usage de la force.
Sur le terrain, a-t-il déclaré, les acteurs actifs seront outillés par la formation, les outils démocratiques de conquête du pouvoir et des stratégiques de lutte contre toute manipulation, falsification ou fraude dans la présentation des résultats électoraux. A l’en croire, il convient d’envisager un dispositif plus renforcé de lutte contre “le compromis à l’africaine” qui n’a fait qu’aggraver la crise de légitimité des dirigeants africains. La CASE, avec le concours de toutes ses organisations partenaires, entend bâtir un réseau capable d’accompagner les jeunes et fragiles démocraties. Hormis une assistance technique directe et une assistance administrative/morale, la structure dirigée par Simaro Ngongo va accompagner financièrement et techniquement toute organisation politique ou sociale qui éprouverait des difficultés opérationnelles en la matière.
