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Baromètre du gouvernement janvier-février 2023: Boji se maintient, Muyaya marque

Le Sondage Les Points, en partenariat avec Le Pélican, s’est donné, comme d’habitude, l’exercice traditionnel d’interroger la population RD-congolaise habitant dans tous les coins de la RD-Congo afin de savoir ce qu’ils pensent sur le bilan du gouvernement Sama durant les mois de janvier et février. Depuis le début de l’année 2023, le gouvernement RD-congolais est plus concentré sur deux points majeurs. Il s’agit de l’organisation des élections en décembre prochain et la pacification de l’Est du pays agressé par le Rwanda sous couvert du mouvement terroriste M23 et du Grand Bandundu menacé par les conflits ethniques. Le Chef de l’Etat Tshisekedi se dit déterminé à défendre coûte que coûte chaque cm² de son pays, la RD-Congo. Sur d’autres plans, les RD-Congolais ne sentent pas les «Warriors». Certains analystes pensent même qu’ils sont à court d’initiatives. «Les ministres du gouvernement Sama sont fatigués. Ils sont à court d’idées. Les autres se lancent déjà dans des pré-campagnes pour les élections prévues au mois de décembre», constatent-ils, souhaitant le remaniement rapide du gouvernement Sama. Seuls dix ministres continuent à exceller dans leurs départements depuis le début de cette année, à savoir: Aimé Boji, Patrick Muyaya, Pius Muabilu, Christophe Lutundula, Gilbert Kabanda, Désiré M’Zinga, Aimé Molendo, Nicolas Kazadi, Eve Bazaiba et Julien Paluku.


Aimé Boji, ministre d’Etat en charge du Budget classé premier avec 68%

En ayant proposé un «budget pro enfant», le ministre d’Etat en charge du Budget a signé une innovation de taille. Pour lui, «investir dans les enfants, c’est investir dans un meilleur avenir». Partant de cet adage, le gouvernement RD-congolais, en parent responsable, entend disponibiliser un budget conséquent afin d’assurer comme il se doit l’avenir de ses enfants. Le développement de l’Homme dans toutes ses facettes constitue un des points clés de l’action du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi et figure parmi les priorités du gouvernement piloté par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.

Fort de cette conviction, le gouvernement de la République a conclu, à travers le ministère du Budget, un partenariat avec le Fonds des Nations unies pour l’Enfance -UNICEF-, afin d’appuyer les acteurs impliqués dans le processus budgétaire à une meilleure formulation des politiques publiques liées à l’enfant. Ce partenariat a conduit le gouvernement à mettre en place, avec les parties prenantes au processus budgétaire, un cadre d’échanges sur les politiques publiques liées à l’enfant. Le ministre d’Etat Boji pense qu’il est impératif d’avoir un budget pro-enfant pour le développement de la RD-Congo, car, comme dit le célèbre savant Albert Einstein: «le progrès n’aura aucun sens tant qu’il y aura des enfants malheureux». Il soutient que le «progrès social, économique, scientifique et culturel, que nous appelons de tous nos vœux, dépendra de manière significative de la qualité de des enfants RD-congolais, qui sont l’avenir de notre pays.

Dans la même logique, il s’avère donc qu’un Budget pro-enfant est impératif pour le développement de la RD-Congo». Par ailleurs, le ministre d’Etat au Budget a récolté à juste titre des lauriers de son hyperactivité marquée par un point saillant. Il s’agit de l’adoption du projet de Loi de finances exercice 2023 à l’Assemblée nationale. Dans la conception de ce budget, évalué à USD 14,6 milliards, Aimé Boji a, sous la direction du Premier ministre Sama, réservé une part importante au secteur social avec notamment «l’accroissement de 38,7% des parts des crédits allouées au secteur de l’éducation, et de 61,7% de celles allouées au secteur de la santé». Une augmentation très appréciée par les enquêtés qui pensent que Boji sait mouiller la chemise au profit de «Le peuple d’abord!».


La deuxième place revient à Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias et porte-parole du gouvernement avec 61%

Après la réussite des états généraux de la communication et des médias en janvier 2022, des briefings hebdomadaires et autres, Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et médias et porte-parole du gouvernement, vient encore de marquer les points. Il a totalement réussi l’organisation des activités du Pape François du 31 janvier au 3 février à Kinshasa. Intelligent, créatif et moderniste, ce talentueux ministre a vu ses cotes de popularité flamber. Il a ébloui le monde par la qualité de son travail lors de la récente visite du Pape François dans la capitale RD-congolaise. Placé au-devant de l’organisation par le Président Félix-Antoine Tshisekedi et le Premier ministre Sama Lukonde, il avait, sur ses épaules, tout le poids événementiel du séjour papal en RD-Congo.

Tout est parti du choix des sites en passant par le décor, la participation maximale de l’Église catholique jusqu’aux activités calendaires du Saint-Père. Outre le volet officiel réservé au service du protocole d’État, le site choisi pour la messe papale ainsi que le stade des Martyrs en passant par la cathédrale Notre-Dame de Lingwala, l’opération était à la fois chronométrée, calculée et adaptée aux goûts et aux désirs du Souverain pontife.

Par reconnaissance pour le travail abattu, les professionnels des médias l’ont primé, samedi à Kinshasa. Les organisateurs mettent, en avant-plan, la meilleure organisation de la communication et de l’événement autour du séjour du successeur de Pierre. Il doit également cette cote à la nouvelle campagne de soutien aux FARDC, dénommée «Défendons la patrie, bendele ekweya te» ayant marqué les esprits de nombreux RD-Congolais en novembre. Cette campagne s’inscrit dans la droite ligne de sa propre vision d’imprimer une nouvelle narrative sur et au pays. Ainsi, Patrick Muyaya s’est dressé en pilier majeur dans la guerre injuste imposée à la RD-Congo par le Rwanda sous couvert des M23. C’est lui qui est envoyé au front médiatique pour battre en brèche la propagande de terreur initiée des ennemis de la République et la profusion des fake news.

Selon des enquêtés, Muyaya a donné plus de volume à l’offensive médiatique RD-congolaise avec «Défendons la patrie, bendele ekweya te». Sa présence régulière dans les médias, avec notamment l’initiative d’un rendez-vous hebdomadaire avec la presse, a aussi marqué les esprits de ceux qui ont voté en faveur de Patrick Muyaya. Ils estiment que ce briefing presse de chaque lundi est une réponse efficace à l’appel à la mobilisation lancé par le Chef de l’Etat pour sauver la patrie en danger. Ils ont en plus affirmé que le ministre de la Communication a, au cours de ce briefing, eu des mots justes pour les convaincre de prendre part aux différentes activités et marches de protestation contre l’agression rwandaise.

Pius Muabilu, ministre d’Etat en charge de l’Urbanisme et Habitat, arrive à la troisième place et fait 60%

Patron de l’Urbanisme et habitat, Pius Muabilu monte dans l’opinion et se maintient dans le Top 5 des ministres ayant la cote auprès de la population. Sa lutte acharnée contre la spoliation des patrimoines des domaines public et privé de l’Etat n’est pas passée inaperçue. Il a toujours rappelé à l’opinion nationale et internationale que l’ampleur de la spoliation des biens, maisons et villas du domaine privé de l’Etat, telle que révélée par la Commission d’identification, a été alimentée, durant des années, par la complicité de plusieurs dignitaires, appuyés par les agents véreux de l’Urbanisme et Habitat, Affaires foncières et Justice.

Le ministère de l’Urbanisme et Habitat salue les résultats positifs de la campagne menée, sur instructions du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour récupérer l’ensemble des biens spoliés, et porte à la connaissance du public que des nouvelles tentatives de spoliation ont été récemment recensées et déjouées. C’est le cas notamment des villas situées à Lubefu 27, Kauka 182, Mpolo Maurice 9, Cocotier 12 dans la commune de la Gombe. Et, récemment, à la paroisse Saint Raphaël, située dans la commune de Limete à Kinshasa. Une fois de plus, le ministre de l’Urbanisme et Habitat, Pius Muabilu a été saisi d’un cas de spoliation.

Seulement, il ne s’agit pas d’un bien du domaine public ou privé de l’Etat, mais de l’Eglise catholique Saint Raphaël, dans la commune de Limete. Le ministère de l’Urbanisme et Habitat affirme que les biens de l’Etat sont imprescriptibles, indisponibles et inaliénables, sauf autorisation expresse de la Haute hiérarchie matérialisée par des actes réglementaires de désaffectation et d’attribution du ministre de l’Urbanisme et Habitat. -Constitution du 18 février 2006, art. 160 et suivants de la loi dite Foncière. Ainsi, il encourage la population RD-congolaise, où qu’elle soit, à jouer un rôle majeur dans la sécurisation de son propre patrimoine et à dénoncer tous les cas suspects de tentative de spoliation des biens de l’Etat. Par ailleurs, le ministre Pius Muabilu a pris l’engagement de doter le pays des logements sociaux et intégrés. Il a également exprimé la volonté du gouvernement d’initier divers projets de résilience dans toutes les villes du pays.

Pour lui, toutes les villes bénéficieront des interventions gouvernementales grâce au financement des partenaires internationaux, dont l’association internationale de développement, la société financière internationale du groupe de la Banque mondiale, l’Agence française de développement et la JICA, à travers divers projets de résilience urbaine qui vont améliorer les infrastructures et fournir les services de base, eau et électricité aux établissements humains. Il se propose en outre d’élaborer des plans urbains de référence d’assainissement et un programme urgent de lutte contre les érosions.

Christophe Lutundula, vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères, arrive à la quatrième marche avec 58%

Le vice-Premier ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, ne croise pas les bras. Il est tout le temps en mouvement pour la pacification et le développement de son pays. Sous la direction du Président Félix-Antoine Tshisekedi, le vice-Premier ministre Christophe Lutundula a réussi à convaincre les Nations unies: en 2024, la RD-Congo va siéger au Conseil de sécurité comme membre non permanent, une grande première pour le géant de l’Afrique centrale.

La diplomatie agissante du Président Tshisekedi et son gouvernement porte des fruits. Concernant la guerre d’agression de la RD-Congo par le Rwanda sous couvert des terroristes du M23, les Chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est -EAC- et celui de l’Angola ont, à la veille du 36ème Sommet de l’Union africaine -UA- tenu les 18 et 19 février 2023 à Addis-Abeba, capitale d’Ethiopie, appelé à un retrait, d’ici le 30 mars, de tous les groupes armés dans l’Est de la RD-Congo en proie à des violences en proie à des violences et au retour des personnes déplacées en raison du conflit. Durant ce mini-Sommet, ces dirigeants ont également convenu que le M23 n’avait pas respecté ses engagements.

La RD-Congo, à travers son Président et son vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères, a toujours démonté, dans des grandes rencontres internationales et régionales, les mensonges du Président rwandais Paul Kagame, en accusant son pays de soutenir les terroristes du M23. Ce qui est corroboré par des experts des Nations unies, les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux, bien que Kigali s’en défende. Néanmoins, même le Président rwandais, lui-même, Paul Kagame le reconnaît. Alors, pour mettre fin aux manœuvres dilatoires justifiant le non-respect de la feuille de route de Luanda, l’Angola se chargera avec le facilitateur Kenyatta de notifier au M23 les décisions du mini-Sommet d’Addis-Abeba et sa mise en œuvre immédiate. Aujourd’hui, la RD-Congo bénéficie encore d’un autre soutien de plus. Il s’agit du Président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui s’est engagé à appuyer les efforts de la paix en RD-Congo.

Gilbert Kabanda, ministre de la Défense nationale et Anciens combattants, fait 56% et arrive à la cinquième place

Le ministre de la Défense nationale, Gilbert Kabanda, est déterminé pour la pacification de l’Est de la RD-Congo. «L’opinion doit être rassurée par le fait que le gouvernement fera tout pour que nous puissions récupérer rapidement les espace conquis par l’ennemi», a toujours affirmé le ministre Gilbert Kabanda. Il maîtrise bien la situation qui prévaut au front, à l’Est du pays où les Forces armées de la RD-Congo -FARDC- luttent contre les rebelles du M23 soutenu par le Rwanda.

Le ministre Gilbert Kabanda fournit, avec le concours de tout le gouvernement et des services de sécurité et de renseignements, des efforts pour que la paix et la quiétude règnent à travers tout le territoire national. Il a également marqué les points lors de sa brillante intervention sur la situation sécuritaire dans la partie Est de la RD-Congo, vendredi 10 février au Sénat.

Au cours de cette audition initiée par le bureau du Sénat, conformément à l’article 83 du Règlement intérieur de cette chambre, qui s’est déroulée à huis clos, sous la direction de son président Modeste Bahati, le ministre Kabanda a ainsi donné des réponses claires et précises à toutes les préoccupations soulevées par les sénateurs présents.

Par ailleurs, Gilbert Kabanda a dernièrement dévoilé la politique de défense du pays, qui prévoit d’instaurer un service militaire obligatoire à tous les diplômés de l’école secondaire. Une idée louable pour certains analystes. En effet, telle que renseignent des sources crédibles, le document prévoit la création d’une industrie de défense, inexistante depuis l’indépendance de la RD-Congo en 1960. La politique de défense prévoit que des militaires aussitôt retraités doivent constituer une armée des réservistes.

Pour lui, il est temps d’instaurer une école de cadets pour des vocations militaires, un service militaire qui sera obligatoire pour la jeunesse congolaise notamment, ceux qui terminent les humanités. Il signifie que le gouvernement pense qu’il faut instaurer un système de service militaire contractuel pour certains cadres techniques scientifiques qui seraient affectés dans des laboratoires de recherche avec un contrat de 5 ans, de 10 ans comme cela se fait dans certains pays.

Au vu d’une armée RD-congolaise comptant théoriquement 150.000 hommes pour une population de 100 millions d’habitants, le ministre Kabanda estime qu’il faudrait au moins 500.000 hommes pour former une armée dissuasive. Le plan prévoit que l’armée soit également dotée d’un système contre la cybercriminalité et la criminalité transfrontalière. Les autorités comptent sur la loi de programmation militaire qui prévoit environ 1 milliard de dollars par an pour le secteur de la défense dès cette année 2023. Cette liste des ministres ayant réalisé des prouesses aux mois de janvier et février de cette année est complétée par le ministre de l’Agriculture, Désiré M’Zinga; le ministre des Affaires foncières, Aimé Molendo; le ministre des Finances, Nicolas Kazadi; la vice-Première ministre chargée de l’Environnement et développement durable, Eve Bazaiba et, enfin, le ministre de l’Industrie, Julien Paluku.

Les Points

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