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Bahati, Katebe, Kambinga, Shadary signent la charte du FCC

Débutée depuis dimanche 1er juillet, la signature de la charte constitutive du Front commun pour le Congo -FCC-, une grande plateforme électorale initiée par le Président Joseph Kabila,  s’est poursuivie lundi 2 et mardi 3 juillet suivant le programme établi. Les membres du gouvernement Tshibala, les délégués des composantes représentées au sein du même gouvernement, les regroupements et partis politiques, les associations affiliées ainsi que les personnalités politiques sociales ont apposé leurs signatures au bas de ce document dont le seul objectif est de soutenir une seule candidature à la prochaine présidentielle. Hormis les membres de la Majorité présidentielle -MP-, certains opposants siégeant au gouvernement ont franchi le Rubican. Bruno Tshibala, José Makila, Katebe Katoto ont désormais rejoint Kabila.
 
Comme au premier jour de l’ouverture à la signature de la charte constitutive du Front commun pour le Congo -FCC-, Néhémie Mwilanya Wilondja, directeur de cabinet du Président Joseph Kabila, a pris la parole au deuxième et 3ème jour pour expliquer aux signataires le bien-fondé de cette charte et surtout son objectif qui est celui de soutenir le candidat unique à la présidentielle de décembre 2018. Il a noté que l’initiative est prise par Joseph Kabila pour unir tous ceux qui ont la passion de la RD-Congo. Question de tabler sur les forces et les faiblesses dans la gouvernance du pays. Et le représentant de Joseph Kabila a bien cerné ces faiblesses.
«Les faiblesses, ce sont nos divisions, ce sont nos querelles qui se sont traduites au sein de la classe politique et qui ont fait le chou gras de ceux qui avaient en tête l’idée de balkaniser ce pays», a-t-il dit.  Puis: «le Chef de l’Etat a observé la situation, il a commencé par certaines expériences. De 2001 à aujourd’hui, il n’a fait que rassembler ceux qui pensaient qu’il y avait quelque chose de sacrée, la RD-Congo. Il a rassemblé en 2003 au sortir du Dialogue inter-congolais, avec une formule atypique de 1+4, ça n’a jamais existé ailleurs. Ç’a été expérimenté ici et ç’a réussi».
Dans cette logique, à en croire Mwilanya, Kabila a encore rassemblé en 2013, lorsque le pays était menacé par la guerre du M23 et a appelé à la cohésion nationale lors des Concertations nationales à l’issue desquelles il y a eu un gouvernement de cohésion nationale.
«Lors de la proche de la fin des mandats des institutions de la République en 2016, a-t-il ajouté, le Chef de l’Etat a initié les consultations qui ont abouti au dialogue dont la première séquence a eu lieu le 18 octobre à la Cité de l’Union Africaine et la deuxième au Centre interdiocésain».
A cette étape des choses, Néhémie Mwilanya a rappelé qu’au terme de «ces deux dialogues, nous avons mis en place le gouvernement d’union nationale».
Il a expliqué que la question qui se pose est celle de savoir si ce gouvernement mis en place a réussi à stabiliser le pays. N’était-il pas nécessaire de pouvoir garder la même formule parce qu’il a fait ses résultats pour avoir la suite de la gouvernance de ce pays?
Et de répondre: «c’est la question qu’il -Kabila- a posée aux forces politiques qui sont au gouvernement. Et ils ont réfléchi au sein du comité stratégique qui a dégagé les idées forces ayant abouti à l’élaboration de cette charte».
Selon lui, «ces idées forces se trouvent dans la charte que vous allez signer aujourd’hui. Une charte qui cible l’unité de la RD-Congo, la souveraineté et l’indépendance de ce pays que ceux qui s’engagent doivent protéger et y veiller comme la prunelle de leur œil».
Ici, il a noté en même temps que la charte pose des bases d’une nouvelle gouvernance dans le pays aux termes des élections à venir. Il s’agit, selon ses dires, d’une gouvernance basée sur le rassemblement des RD-Congolais qui peuvent continuer à regarder dans la même direction s’ils reçoivent le suffrage du peuple RD-congolais pour continuer à bâtir ce pays dans l’unité et la cohésion. «Donc, vous allez vous engager au terme de cette charte par rapport aux échéances qui arrivent en décembre à soutenir une seule candidature à l’élection présidentielle et aller à la conquête d’une large majorité parlementaire qui permettra à ce pays d’avoir la stabilité voulue pour amorcer des réformes politiques, économiques et sociales qui peuvent transformer réellement ce pays», a-t-il déclaré.
Sur cette parole, les uns et les autres ont signé. Ce mardi 3 juillet, c’était le tour entre autres de Michel Bongongo, représentant Léon Kengo Wa Dondo, pour le compte de l’Opposition, à savoir les Républicains indépendants, le ministre d’Etat au Plan Modeste Bahati Lukwebo ainsi que ses collègues Gaston Musemena, Oly Ilunga et Noël Botakile. L’opposant Katebe Katoto, frère-ainé de Moïse Katumbi, a signé comme personnalité politique. Germain Kambinga a représenté le Centre et Crispin Kabasela Tshimanga a engagé le Groupement de partis indépendants -CPI. Plusieurs regroupements et associations ont également apposé leurs signatures. A la veille, soit lundi 2 juillet, 15 regroupements politiques avaient également signé cette charte, dont Emmanuel Ramazani Shadary pour le PPRD et Alliés, le représentant des AFDC et alliés, Pius Mwabilu pour le compte de l’Alliance pour l’avenir, Alain Atundu pour le CCU et alliés, Athanase Matenda pour l’Alliance pour l’émergence du Congo et Didace Pembe pour le compte de l’Action dans l’unité.
A l’ouverture, le ton a été donné par les chefs des composantes: Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale pour la Majorité présidentielle -MP-, le Premier ministre Bruno Tshibala pour le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, le vice-Premier ministre des Transports et voies de communication, José Makila, pour l’Opposition signataire de l’Accord de la Cité de l’Union Africaine et Maguy Kiala pour la Société civile.
Selon la charte, Joseph Kabila est l’autorité morale du FCC grâce à son initiative et du caractère fédérateur de celle-ci.
Octave MUKENDI         

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