Le président du Caucus des députés nationaux du Kasaï Oriental, Maurice Tshikuya Kayembe, est en vacances parlementaires à Mbuji-Mayi. A cette fin, il s’est rendu au gouvernorat du Kasaï Oriental pour présenter ses civilités à l’autorité provinciale Jean Pierre Mbuebua Kapo et passer en revue la situation générale de la province. Au sortir de cette rencontre, Tshikuya a appelé les fils et filles de la province appelés à mutualiser les énergies afin de développer le Kasaï Oriental.
«Je suis chez-nous en vacances parlementaires. J’ai eu à rencontrer le gouverneur pour parler et faire le topo sur la province. Nous avons passé en revue toute la situation que notre province traverse et avons réitéré au gouverneur notre soutien indéfectible, non seulement en tant que personne de Tshikuya mais aussi en tant que président du Caucus des députés nationaux du Kasaï Oriental», a-t-il dit.
Et de préciser: «Nous avons décidé cette fois-ci que nous puissions passer notre législature autrement en appuyant beaucoup plus les institutions provinciales, de sorte que nous puissions aussi frapper à toutes les portes qui s’ouvrent devant nous pour amener plus de projets au Kasaï Oriental. Nous avons convenu avec le gouverneur de mettre un accent particulier sur l’agriculture. Elle doit être une priorité absolue car si vous passez partout dans la cité vous verrez que la famine nous gangrène tous. Pour y sortir, il faut nécessairement faire de l’agriculture une priorité absolue».
A en croire l’élu de Mbuji-Mayi, le Kasaï Oriental est confronté à un sérieux problème de chômage de masse. «J’ai demandé qu’avec le concours des autres collègues députés nous puissions appuyer la province pour que la jeunesse soit orientée dans le secteur des métiers. Que nos jeunes soient formés pour être de bons maçons, carreleurs et électriciens. Ça pourra générer l’auto-emploi car si nous attendons la création des entreprises aujourd’hui et demain, ça pourra prendre beaucoup de temps. Il faut y aller petit à petit de façon qu’on puisse booster l’entrepreneuriat local. Car si nous-mêmes n’entreprenons pas chez-nous, personne d’autre ne viendra le faire à notre place», a-t-il insisté, émettant
le vœu de voir la province diamantifère rayonner durant le second quinquennat de Félix Tshisekedi.
«Nous voulons que le mandat actuel du chef de l’Etat puisse aboutir et qu’on puisse transformer notre province. Car, si nous ne profitons pas de cette législature favorable où nous avons le nôtre, Félix Antoine Tshisekedi, à la tête de la république, nous serons peut-être demain devant le mur de lamentation et ça sera peut-être honteux pour nous. Alors, il faudrait en profiter maintenant, resserrer les rangs, travailler ensemble et regarder dans la même direction du développement de la province. Fini les tiraillements inutiles», a-t-il souligné.
Quant à savoir d’où viendront les moyens pour booster la production minière, il s’est réservé un peu. «Ce n’est pas dans nos habitudes de faire des annonces. Il faut nous laisser travailler car la situation n’est pas si facile que l’on croit. Nous sommes dans les démarches, avant de venir ici, nous avons vu le ministre des Finances qui est disposé à pouvoir venir en aide pour la relance de la MIBA. Il faut que le travail soit bien fait. On doit éviter du saupoudrage. Nos députés y travaillent jours et nuits, et nous pensons que cette fois-ci c’est la bonne», a-t-il indiqué.
Tête-tête avec le DG de la MIBA
Après le gouvernorat, Maurice Thiskuya est allé rendre visite au directeur général de la Minièrede Bakwanga –MIBA-, André Kabanda. A l’issue de cette rencontre, il a dit que le temps de discours est révolu, les efforts doivent être faits pour la relance de la MIBA. Il a remercié le comité de gestion pour les efforts fournis avec quelques engins déjà réceptionnés à Mbuji Mayi.
«Nous disons merci au Directeur général pour le temps qu’il nous a consacré ainsi que pour les efforts qu’il fournit pour la relance de la MIBA. Nous voudrions tous quitter le temps de discours pour aller à la production réelle de la MIBA. Et pour cela, il y a des préalables. Il a fait des efforts, il y a maintenant quelques engins qui sont arrivés. Il y a un problème de fonds de roulement», a-t-il fait constater.
Puis: «Nous saisissons cette occasion pour appeler l’Etat RD-congolais à comprendre que la MIBA a beaucoup contribué à l’épanouissement de cette ville et de la province tout entière. Ce n’est pas normal que nous puissions continuer à faire des plaidoyers qui ne rapportent pas. L’Etat doit se décider maintenant pour venir en aide à la MIBA».
Puis encore: «Nous nous impliquons dans la recherche des solutions pérennes pour la relance de la Miba, nous refusons le blocage, tout en appuyant, nous demandons plus les actes que les paroles».
Les deux personnalités ont également parlé de la commercialisation du diamant de la MIBA. «Nous avons aussi parlé de la vente du diamant de la MIBA qui est en contradiction avec la loi minière. Il faudrait à tout prix que ce soit levé pour que la MIBA puisse avoir la souplesse si jamais il y a production. Avec le DG nous allons visiter les installations de la MIBA et cela nous permettra de faire notre rapport de vacances parlementaires», a-t-il dit.
Pour sa part, le DG André Kabanda a éclairé l’opinion sur l’arrivée des investisseurs au Kasaï Oriental.
«Il y a des contacts qui ont été pris par le PCA quand il était en Chine avec les hommes d’affaires chinois pour qu’ils viennent découvrir le potentiel dans l’espace grand Kasaï dans le cadre de coopération. Mais à ce stade, je ne peux pas aller en détail. C’est un forum qui était déjà annoncé et nous sommes au niveau de la préparation», a-t-il dit. Tout en remerciant Maurice Tshikuya, le DG de la MIBA pense qu’avec l’implication du Caucus, la MIBA sera relancée. La vie de tout l’espace Grand Kasaï en dépend.