L’heure est à la redynamisation de la coopération entre la RD-Congo et la Belgique. L’ancien colonisateur veut reprendre sa place pour un avenir meilleur avec le pays de Lumumba. Si hier, les contacts entamés par le Président de la République Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ont produit aujourd’hui les fruits palpables, notamment la visite du Roi Philippe en RD-Congo, la restitution de la relique de Lumumba, aujourd’hui, beaucoup d’autres ouvertures prometteuses s’annoncent dans la coopération entre les deux pays. Voilà qui justifie également le séjour à Kinshasa du ministre d’Etat belge et président du Groupe d’amitié Belgique-Congo, André Flahaut.
Ce dernier a été l’hôte du vice-Premier ministre RD-congolais en charge des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala pen’Apala, le vendredi 1er juillet. Au sortir de leurs échanges, cet homme d’Etat belge a clairement dit qu’ils ont évoqué la situation intérieure de la RD-Congo sans oublier les questions liées à la défense et à la coopération au développement. «Fort de cet entretien, je constate qu’il y a convergence dans les relations entre la Belgique et la RD-Congo, et ça sera un moment propice pour intensifier les contacts à la fois ici en RD-Congo et en Belgique, pour finaliser et concrétiser les choses qui ont été conclues et qui ont un peu trainé», a fait savoir André Flahaut.
Selon lui, la guerre dans la partie orientale n’est pas restée en marge de cette rencontre, André Flahaut a fait savoir que la Belgique reste aux côté de la RD-Congo tout en privilégiant le dialogue par des voies diplomatiques au niveau africain et international. «Les canaux diplomatiques doivent être enclenchés pour que le dialogue prédomine et qu’on trouve le plus rapidement possible des solutions pacifiques à la situation actuelle vécue par les populations», a-t-il souhaité.
Concernant l’embargo sur l’achat des armes imposé à la RD-Congo par le Conseil de sécurité de l’ONU, André Flahaut a indiqué qu’il y a des précisions qui ont été apportées et des négociations qui ont eu lieu ces derniers jours. «Il y a des aménagements qui sont apportés, ce n’est plus un embargo total comme on a l’habitude de le dire, c’est désormais un embargo ciblé, pour éviter que cela ne profite pas aux groupes armés», a-t-il signifié. En termes clairs, le gouvernement RD-congolais n’est pas concerné par cet embargo, mais plutôt les groupes armés opérant sur son sol.
Octave MUKENDI
