Au crépuscule de cet an à scandales, les hommes publics RD-congolais n’ont pas fini de faire parler d’eux. L’artiste musicien Alain Chrirwiza dit Alesh est le dernier en date. Sur son compte Facebook personnel -Alesh Alesh Drc-, le moralisateur RD-congolais a brillé, vendredi 11 décembre 2020, par une publication sexiste, montrant les parties postérieures de la députée nationale Tatiana Pembe alors que celle-ci glissait ses bulletins dans les urnes jeudi dernier. Comme si cela ne suffisait pas, le chantre de la lutte contre les antivaleurs s’en est allé d’un commentaire tout aussi déplacé: «Honorable oyo ça va hein», comme pour dire quand on est femme, ses formes physiques prévalent sur l’intellect et tout autre faculté.
Acculé par moult commentaires des internautes, Alesh a finalement modifié sa publication, se contentant désormais d’écrire «Honorable oyo…». Sauf que le mal était consommé et le public ne réclamait ni plus ni moins que le retrait de ladite publication et les excuses publiques de celui qui a chanté «Biloko ya boye», un hymne de dénonciation des antivaleurs.
A la place, le moralisateur se refusant d’être moralisé s’est plu à bloquer tous ceux-là qui dénonçaient sa forfaiture. Soutenu par une fourchette de son «armée numérique», Alesh a dit n’avoir de compte à rendre à personne. Ce qu’il oublie est qu’en tant qu’homme public, il est pris pour exemple par nombreux RD-Congolais et ses moindres faits et gestes sont copiés par ses followers. Cette atteinte à la féminité ne passe pas pour plusieurs à un moment où la femme RD-congolaise a encore frais dans la mémoire l’éviction d’une de ses lieutenantes d’un poste de décisions. Venir remuer le couteau dans cette plaie encore saignante est simplement intolérable, surtout venant d’un artiste dit engagé.
Sur Internet, plusieurs personnes se sont jointes au mouvement #TousContreAlesh pour dire non à cette atteinte à la pudeur et exiger le retrait de cette publication à polémique.
Tino MABADA