Jean-Marc Kabund, président a.i. de l’UDPS et 1er vice-président de l’Assemblée nationale, a récemment accusé, Willy Ngoopos et Sele Yalaghuli, respectivement ministre honoraire des Infrastructures et ancien ministre des Finances, d’avoir surfacturé les travaux de construction de 300 écoles.
Selon un conseiller en poste au ministère des Finances à l’époque des faits, cette sortie de Kabund frise la volonté manifeste de nuire, la tendance de certains à revenir sur leurs propres paroles, instructions et engagements, dans le but de salir les autres.
Pour avoir suivi ce dossier de près, le conseiller affirme que Sele Yalaghuli a apposé sa signature après avoir eu les assurances que toute la procédure a été respectée en amont.
“Kabund veut semer la confusion en évoquant le gré à gré, pourtant légalement justifié par les instructions pressantes du président de la République alors que le dossier de ces écoles a préalablement reçu l’approbation de toutes les étapes par les autorités compétentes”, soutient le conseiller.
Dans sa démarche nuisible, Kabund refuse -volontairement?- d’admettre que les responsables premiers du contrat sont naturellement l’EPST et les Infrastructures, que l’ancien ministre des Finances, gratuitement attaqué par lui, a signé après aval du Budget, la seule autorité de la Direction générale de contrôle des marchés publics -DGCMP.
Pourtant, dans cette affaire, les données disponibles conduisent, d’une part, à la Décision du Conseil des ministres du 15 octobre 2019 instruisant le ministre de l’EPST de se concerter avec le ministre des Infrastructures pour la construction de 300 écoles préfabriquée et, d’autre part, à l’instruction faite au gouvernement par le Président de la République lors de la réunion du Conseil des ministres du 06 décembre 2019 de poursuivre ses efforts pour la construction des 300 écoles programmées.
Ces données, notamment l’article 1 du contrat ZEIDCOR, démontrent que les plans et spécifications techniques du projet ont été analysés et approuvés par les services techniques des ministères des Infrastructures et de l’EPST.
Les mêmes données renseignent mieux sur les différentes étapes de la procédure, précisément le Plan de Passation des marchés, l’Autorisation du gré à gré et approbation du contrat, qui ont tous les deux reçu les approbations requises de la DGCMP par lettres n°1693/DGCMP/DG/DRE/D1/K.L/2019, 1694/DGCMP/DG/DRE/D1/K.L/2019 et 1695/DGCMP/DG/DRE/D1/K.L/2019 du 27 décembre 2019.
Voici que ni le Budget, cosignataire du contrat et autorité de la Direction générale des marchés publics, ni la DGCMP elle-même, ne sont pas visés par Kabund alors que le contrat n°CAB/MIN/ITPR/WNS/001/PLN/2020 a été signé le 31 mars 2020 entre le ministre des Infrastructures et ZEIDCOR et contresigné par les ministres des Finances, de l’EPST et du Budget, avant d’être approuvé par le Premier ministre le 04 septembre 2020.
Voici que le 1er vice-président de l’Assemblée nationale ne parle pas de toutes ces procédures et personnalités impliquées mais joue à s’en prendre à l’ancien ministre des Infrastructures et surtout au ministre honoraire des Finances dont le rôle à travers sa signature n’a consisté qu’à donner la caution du paiement d’un projet décidé en Conseil des ministres et approuvés par tous les ministères sectoriels. Ça pue la mauvaise foi. Même s’il y aurait eu magouille, elle ne saurait être imputée à Sele Yalaghuli.
“Jean-Marc Kabund doit apprendre, une fois pour toutes, que dans pareils dossiers, le ministre des Finances ne s’occupe pas des aspects techniques mais seulement du strict respect des procédures avant d’apposer sa signature pour paiement. Les aspects techniques sont de la compétence des ITPR, pour les structures techniques de construction, et de l’EPST, en ce qui concerne les normes d’une école”, étrille, pour sa part, un membre de la Cellule de Communication et Veille stratégique de l’ancien ministre des Finances, Sele Yalaghuli.
Ya Kakesa