Les autorités RD-congolaises devront prendre des mesures nécessaires pour améliorer les conditions de vie des prisonniers, conformément aux règles minima. C’est le sens de l’interpellation faite par Maître Charlène Yangazo Bukasa en marge de la célébration, le 18 juillet, de la Journée internationale des prisonniers. À ce jour, plus de 70% de la population carcérale en RD-Congo se trouvent sous le régime de détention préventive, sans espoir de connaître, sous peu, définitivement son sort. Et les prisons se caractérisent par le manque de nourritures appropriées, des soins médicaux adéquats et de literie. En sa qualité de coordonnatrice de l’Association sans but lucratif dénommée «Outre neuve ASBL», Charlène Yangazo a fait allusion à la loi régissant l’administration pénitentiaire en RD-Congo qui date de l’époque coloniale. Et 60 ans après l’accession du pays à la souveraineté nationale et internationale, aucune réforme n’a été envisagée pour adapter la gestion des prisons à la modernité. Aussi, la subvention de l’État reste insignifiante. Cette juriste de formation a également fait part des conséquences liées à cette situation. Il s’agit entre autres des difficultés auxquelles le personnel pénitentiaire est confronté pour bien assumer sa tâche, exposant ainsi les prisonniers aux différentes maladies. Charlène Yangazo a rappelé que l’amélioration des conditions de détention dans les prisons exige que le travail du personnel pénitentiaire soit valorisé et que ses compétences soient d’un niveau suffisant. Pour elle, cela n’est possible que si ce personnel reçoit une formation appropriée. La coordonnatrice de «Outre neuve ASBL» a également fait savoir que la situation s’est encore aggravée suite à la pandémie du Coronavirus ayant sensiblement affaibli le tissu économique du pays. Ce qui fait que les prisonniers qui recevaient l’aide des visiteurs, ont vu cette aide baissée.
José BABIA
