Politique

Me Ramazani s’active pour porter Katumbi à la Présidence

Intransigeant quant à l’échéance fixée par l’Accord de la Saint Sylvestre pour l’organisation des élections, le président de la ligue des jeunes de l’Envol et communicateur de l’Alternance pour la République -AR-, Me Rodrigue Ramazani monte au créneau pour exiger les élections selon le délai prescrit par ledit accord. Il tient à porter Moïse Katumbi à la magistrature suprême et ne trouve aucun inconvénient que l’UDPS jette son dévolu sur Félix Thisekedi pour les mêmes élections présidentielles. «Le Rassemblement n’est pas une plateforme électorale, mais politique dont l’objectif est de conduire le pays à une alternance démocratique. Il est tout a fait normal que les ambitieux s’expriment, au sein du Rassemblement, parce que, sans vous informer, les élections interviendront au plus tard le 31 décembre 2017», a déclaré sur un ton ferme Me Ramazani. Et d’enchaîner: «l’UDPS, comme force politique, est libre de désigner son candidat à l’élection présidentielle. Néanmoins, je crois profondément qu’il serait mieux que les différents candidats du Rassemblement, au moment opportun, s’unissent pour faire valoir une candidature commune afin de ne pas disperser les chances de la plateforme».
Président a.i de la Ligue des jeunes de l’Envol, parti cher à Delly Sessanga, Me Rodrigue Ramazani, tient mordicus à faire de Moïse Katumbi Président de la RD-Congo au plus tard le 31 décembre 2017. «Nous, la Ligue des jeunes de l’Envol ainsi que la jeunesse de l’Alternance pour la République, attendons les élections pour amener notre candidat, Moïse Katumbi, à la présidence de la République au plus tard le 31 décembre 2017 et rien ne pourra nous en empêcher», révèle-t-il à «AfricaNews». Cependant, le président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, Corneille Nangaa, a déclaré et confirmé l’impossibilité de convoquer le scrutin d’ici la fin de l’année en cours. Pas question pour le président a.i de la Ligue des jeunes de l’Envol.
«Notre position est claire. Nous nous préparons pour la tenue des élections au plus tard le 31 décembre 2017. Si Corneille Nangaa estime être incapable ou sinon incompétent d’organiser les élections dans le délai, il doit prendre ses responsabilités en mains et faire preuve de courage en déposant sa démission», tranche-t-il. Et d’enchaîner: «dans le cas contraire, il sera face à l’histoire. J’espère qu’il aura la force de se regarder à travers une glace et vivra la mémoire tranquille. Seul l’avenir nous en dire plus quant à ce». Bien qu’à l’heure actuelle, l’organisation des élections, selon le délai prescrit par l’Accord de la Saint Sylvestre, est hypothétique, les partis de l’Opposition ne cessent de se mettre en ordre de bataille pour le scrutin présidentiel.
«Le peuple ne veut pas d’une transition, il attend les élections»
Récemment, l’UDPS a jeté son dévolu sur Félix Tshisekedi, fils d’Etienne Tshisekedi, pour représenter le parti à la présidentielle. Nombreux sont ceux qui ont tout de suite décelé une fissure au sein du Rassemblement. Nageant à contre-courant, Me Ramazani n’y trouve aucun inconvénient. «L’UDPS, comme force politique, est libre de désigner son candidat à l’élection présidentielle», estime-t-il. Et de préciser: «le Rassemblement n’est pas une plateforme électorale, mais politique dont l’objectif est de conduire le pays à une alternance démocratique. Il est tout a fait normal que les ambitieux s’expriment, au sein du Rassemblement, parce que, sans vous informer, les élections interviendront au plus tard le 31 décembre 2017. Pourquoi accrochez-vous à l’annonce de Félix Tshisekedi pourtant l’honorable Martin Fayulu, le président Matungulu, pour ne citer que ceux-là, sont aussi candidats?».
S’unir pour faire valoir une candidature commune
Cependant, Me Ramazani croit qu’au moment opportun, les différents candidats du Rassemblement vont s’unir pour faire valoir une candidature commune afin de ne pas disperser les chances de la plateforme. Le président intérimaire de Ligue des jeunes de l’Envol s’affiche intransigeant quant à toute idée avançant un quelconque report des élections. Il s’oppose même à la volonté de Félix Tshisekedi qui, en sa qualité de secrétaire général adjoint de l’UDPS, suggère une prolongation de six mois sans le Président actuel Joseph Kabila. «Il est précoce, prématuré, trop précipité, à l’heure actuelle, d’évoquer la question d’une transition. Le délai est encore favorable pour l’organisation des élections conformément à l’Accord de la Saint Sylvestre», analyse-t-il. Puis: «ces ballons d’essai donnant au peuple l’idée d’une transition sans Kabila, nous l’avons déjà expérimentés avec nos compatriotes de la Majorité élargie. Ceux qui ont signés l’Accord du Camp Tshatshi. Ils avaient commencé de cette manière». Il chute en tranchant que le peuple ne veut pas d’une transition. Il attend les élections pour faire de Moïse Katumbi Président de la République».
Laurent OMBA

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