Politique

Consolidation de la démocratie en RDC: Nkishi préconise trois décisions

Dieudonné Nkishi Kazadi a été porté à la tête de Congo positif à la faveur du 1er congrès de ce parti politique membre du Front commun pour le Congo -FCC. Il a entamé, depuis le samedi 19 octobre 2019, à la clôture dudit Congrès, un mandat de 7 ans. Durant ce mandat, il aura la lourde mission de monter des stratégies électorales efficientes et efficaces pour faire triompher le parti lors du cycle électoral de 2023.

A ce jeu démocratique, Nkishi et son Congo positif tiennent mordicus à participer. Mais ils souhaitent avant tout la prise de certaines décisions pour «sauver la démocratie et éviter au pays certains dangers qui peuvent provenir des contestations électorales». Le président national de Congo positif a ainsi préconisé trois décisions dont la première se rapporte à la modification de plus ou moins 52 articles de la Constitution. Finalités: «ajuster les disparités, les contrariétés et autres problèmes que pose notre Constitution». Sans les citer clairement, Dieudonné Nkishi a estimé que ces «52 articles sont les vraies sources de la crise politique qu’a connue la RD Congo ces cinq dernières années». «Pour modifier cette Constitution, nous réitérons notre appel de juillet de 2015 concernant la convocation d’une Conférence constitutionnelle axée sur les 52 articles problématiques de notre Constitution», a-t-il suggéré.

Révision de la loi électorale

Similaire à la première, la deuxième décision à prendre pour consolider la démocratie en RD-Congo selon Dieudonné Nkishi, est relative à la modification de certaines dispositions de la loi électorale. De l’avis de Nkishi, ces «dispositions sont de nature à privilégier la démocrature, la démocratie des accords ainsi que la démocratie taillée sur mesure que la vraie démocratie». Les dispositions visées par Nkishi concernent le regroupement politique et les animateurs de la Commission électorale nationale indépendante -CENI. «Si la modification de la loi électorale ne parvient pas à bannir le phénomène des regroupements politiques électoraux, pour favoriser plutôt les regroupements politiques par idéologie, il va donc falloir exiger des grandes familles politiques qu’elles imposent une discipline, une certaine transparence et une vraie solidarité entre les partis constituant ces regroupements», a-t-il avancé. Puis: «il est important que les animateurs de la CENI soient choisis parmi les personnalités les plus indépendantes possibles et que leur responsabilité pénale soit engagée si jamais ils ne travaillent pas correctement». Puis encore: «Nous voudrions que la compétence pour connaître des contentieux électoraux soit plutôt reconnue aux Cours d’appel en lieu et place de la Cour constitutionnelle».

La troisième décision préconisée par le président national de Congo positif expose: «les sénateurs, les magistrats de la Cour constitutionnelle, les membres du bureau de la CENI et les gouverneurs des provinces doivent être élus aux suffrages universels directs».

Des hommages à Tshisekedi et à Kabila

Aux élections de 2023, Congo positif va se «présenter seul, comme parti politique membre du FCC». Pour Dieudonné Nkishi, ce choix des congressistes est «meilleur». «Ce choix vous appelle au travail. Ayant fait ce choix, vous devez mobiliser toutes les ressources nécessaires pour que notre Parti gagne le pari du pouvoir en 2023. A cet effet, chaque Interfédération recevra dans les prochains jours, des assignations claires en termes du nombre d’électeurs à attirer déjà vers nos futurs candidats et des stratégies pour les conserver avec nous», a dévoilé le président national de Congo positif qui, dans son discours de clôture, a rendu un vibrant hommage à l’autorité morale du FCC, Joseph Kabila.

«Cet homme nous a inspiré et continue de nous inspirer par son calme, ses méthodes, son leadership et son sens très poussé de vision pour notre pays. Nous lui réaffirmons notre attachement et notre abnégation», a déclaré Dieudonné Nkishi. Il a en outre salué et félicité Félix Tshisekedi pour sa victoire à la présidentielle de 2018. Pour Nkishi, cette victoire marque «la consécration d’un combat politique mené pendant plus de 30 ans par un Homme, le Dr Etienne Tshisekedi». Il a également fait savoir que l’avènement du Président Félix Tshisekedi au pouvoir porte dans l’ensemble du peuple RD-congolais, les espoirs de tous les changements possibles et envisageables. Dans son discours, Dieudonné Nkishi n’a pas omis de remercier Néhémie Mwilanya Wilonja, coordonnateur national du FCC, Lambert Mende Omalanga, autorité morale de l’Alliance politique CCU et alliés, etc., pour avoir soutenu Congo positif par des contributions de diverses natures. 

«Au moment où je prends les commandes de notre parti, je prends l’engagement de le servir en toute loyauté, dignité, fidélité et abnégation.  Comme j’ai eu à le faire pendant les deux années de création, je ne ménagerai aucun effort pour porter encore plus haut notre parti», a rassuré Dieudonné Nkishi.

Laurent OMBA

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