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La Banque mondiale finance Inga 3

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En octobre 2013, le président de la République Joseph Kabila a dépêché son premier ministre, Augustin Matata Ponyo pour faire le lobbying afin de trouver le financement du barrage Inga III. Mobile, le chef du gouvernement s’est rendu notamment à Washington et Chicago. Il a échangé avec plusieurs personnalités dont celles du monde économique ainsi que les investisseurs.
Retombée: la Banque mondiale fait un don de USD 73,1 millions. Cette somme est destinée à financer ce projet d’assistance technique en vue de construire le futur barrage hydroélectrique d’Inga III sur le fleuve Congo. La bonne nouvelle est tombée le jeudi 20 mars 2014. Matata Ponyo qui en a fait son cheval de battaille se réjouit: « C’est un signal très fort envoyé à l’ensemble de la communauté internationale. Cette décision conforte la RD Congo dans sa volonté de mener à bien ce projet primordial pour le pays et l’ensemble du continent».  
Le Premier ministre de la RD-Congo, Matata Ponyo Mapon, se réjouit de la décision de la Banque mondiale -BM- qui a validé, le 20 mars 2014, un don de USD 73,1 millions destiné à financer un projet d’assistance technique en vue de la construction du futur barrage hydroélectrique d’Inga III, sur le fleuve Congo. «C’est un signal très fort envoyé à l’ensemble de la Communauté internationale. Cette décision conforte la RD-Congo dans sa volonté de mener à bien ce projet primordial pour le pays et l’ensemble du continent», assure le Premier ministre Matata Ponyo Mapon.
Lancé il y a dix ans, Inga III doit permettre de produire 4 800 MW, soit l’équivalent de trois réacteurs nucléaires de troisième génération, sur le site des chutes d’Inga, dans la province du Bas-Congo -sud-ouest du pays. À ce jour, la puissance électrique installée en RD-Congo est de 2 500 MW. Les deux barrages mis en service dans les années 1970, Inga I et Inga II, en cours de réhabilitation, ont actuellement une production de 1 000 MW pour une capacité de 1 800 MW. Ce déficit énergétique constitue un frein au développement économique du pays tandis que 9 % seulement de la population RD-congolaise a accès à l’électricité.
Le coût total du projet est évalué à USD 12 milliards. Cela comprend la construction du barrage et de la centrale -11 turbines-, les frais financiers et l’édification, en territoire RD-congolais, de la ligne à haute tension reliant Inga III à l’Afrique du Sud, via Kolwezi dans la province du Katanga. Le début des travaux est prévu entre fin 2015 et début 2016.
L’exploitation du site sera octroyée, sous forme de concession, à un consortium sélectionné sur appel d’offres. À ce jour, trois consortiums ont manifesté leur intérêt: China Three Gorges Corporation et Sinohydro -Chine-; Daewoo et Posco -Corée- et SNC-Lavalin -Canada-; Actividades de Construccion y Servicios -ACS- et Eurofinsa -Espagne.
Le 30 octobre 2013, les Présidents RD-congolais, le Chef de l’État Joseph Kabila Kabange, et sud-africain, Jacob Zuma, ont signé un accord de partenariat dans lequel l’Afrique du Sud s’engage à acheter 2 500 MW produits par Inga III. Le reste de la production -2 300 MW- sera réservé au réseau RD-congolais, exploité par la Société nationale d’électricité -SNEL-, pour les populations -1 000 MW- et les opérateurs miniers -1 300 MW- dont la production est limitée par le manque d’énergie disponible. «Cet accord avec l’Afrique du Sud a sécurisé le projet et son financement», explique le Premier ministre Matata Ponyo. «À présent, nous pouvons accélérer les discussions avec l’ensemble des partenaires techniques et financiers, publics et privés. Ce projet est tellement grand qu’il y a de la place pour tout le monde».
Grâce au fleuve Congo, le deuxième au monde par son débit -40 000 m3/sec- après l’Amazone, la RD-Congo dispose d’un potentiel hydroélectrique unique en Afrique. Ses ressources hydroélectriques sont estimées à 100 000 mégawatts -MW-, soit plus du tiers du potentiel africain. Près de la moitié de ces capacités de production énergétique est concentrée sur le seul site d’Inga -40 000 MW-, à une trentaine de kilomètres de la ville portuaire de Matadi. Les chutes naturelles d’Inga et leur fort dénivelé permettent à ce site de produire une électricité très compétitive.
 
Tino MABADA 
 

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