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RDC : Tunda part la tête haute

Célestin Tunda Ya Kasende a démissionné samedi. Son départ était exigé depuis plusieurs jours par le chef de l’État Félix Tshisekedi. C’est dans un costume noir, la cravate bien ajustée mais privé de son traditionnel chapeau, que Célestin Tunda Ya Kasende a officiellement annoncé son départ du gouvernement samedi 11 juillet. «Je suis venu rencontrer ce jour le Premier ministre, chef du gouvernement. J’ai eu à faire un examen personnel de la situation de l’heure pour lui remettre officiellement ma démission en tant que vice-Premier ministre, ministre de la Justice et Garde des sceaux», a-t-il expliqué.

Célestin Tunda Ya Kasende a rendu sa démission samedi. Son départ était exigé depuis plusieurs jours par le Président de la République Félix Tshisekedi. Costume noir, cravate bien ajustée mais sans son habituel chapeau, Tunda Ya Kasende a officiellement annoncé sa démission après un bref déplacement à la Primature où le Premier ministre Sylvestre Ilunga l’a reçu en entretien. «Je suis venu rencontrer ce jour le Premier ministre, chef du gouvernement. J’ai eu à faire un examen personnel de la situation de l’heure pour lui remettre officiellement ma démission en tant que vice-Premier ministre, ministre de la Justice et Garde des sceaux», a-t-il détaillé. Depuis, l’examen de ces propositions de loi a été renvoyé sine die. Mais Tunda a mis un pas de côté. Au PPRD, son parti, certains estiment qu’il est parti la tête haute. Les tenants de cette thèse ont la conviction qu’il pouvait «aussi faire le dur et paralyser l’action du gouvernement. Il pouvait aussi attendre que lui soit appliqué le barème des sanctions prévues en cas de faute d’un membre du gouvernement, susceptibles de ne pas aller jusqu’à la révocation».

Mais le désormais ex-VPM en charge de la Justice a préféré rendre le tablier. «C’est un homme d’État, un homme de grande expérience. De par son geste républicain, il a refusé de servir d’alibi à telle ou telle autre situation de crise au sein de la coalition», a commenté dimanche un analyste. Il estime que l’avocat a rendu à la Justice du pays un début de fierté avec les convocations, sous son ère, de certains dignitaires politiques, mandataires publics et investisseurs réputés intouchables jadis. Sous son mandat, la Justice a pu générer plus de 30 millions payés pour la remise en liberté provisoire par certaines personnalités   arrêtées dans le cadre du procès des 100 jours.

Tino MABADA

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