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Présidentielle du 23 décembre: les opposants ont-ils peur du scrutin?

Chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus de la fatidique date du 23 décembre 2018, jour prévu pour la tenue des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales en Rd-Congo.
Plutôt que de se mettre en ordre de bataille, les ténors de l’Opposition se sont constitués en groupe de 7 pour créer un climat qui ne soit pas propice aux élections. Parmi les 7 leaders, 4 sont en course, Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Freddy Matungulu et Martin Fayulu, 2 invalidés, Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito puis Moïse Katumbi, en cavale sous d’autres cieux.
Le mercredi 11 octobre, un communiqué commun de ces opposants, lu par Martin Fayulu, a exigé de la Commission électorale nationale indépendante -CENI- le retrait pur et simple de la machine à voter et la radiation des 10 millions d’électeurs sans empreintes. “L’opposition politique congolaise réaffirme son exigence de vider au niveau du cadre de concertation -CENI-Candidats Présidents de la République- les deux questions préjudicielles en rapport avec la légalité de la machine à voter et la radiation de près de 10 millions d’électeurs sans empreinte du fichier électoral avant la mise en place de la commission technique”, lit-on dans ce communique.
Des exigences qui suscitent moult interrogations quant à la prétendue détermination de l’opposition d’aller aux élections, telle que précisée dans ce communiqué. Un twitto a d’ailleurs posté: “Je plains les opposants. Ils veulent une chose et son contraire. Non au report, nos aux MAV -machines à voter, NDLR- Messieurs non. Parodie des revendications”.
Ce tweet d’un rd-congolais, impatient de vivre l’alternance au terme des élections du 23 décembre, fustige l’attitude des Opposants et laisse comprendre que la peur semble habiter et gagner du terrain du côté de l’opposition.
Les élections du 23 décembre s’annoncent très houleuses pour les opposants dont les mots d’ordre ne sont presque plus suivis par le peuple qui attend de pied ferme les élections au 23 décembre comme prévu dans le calendrier électoral. Face à cela, l’Opposition soulève des exigences pour lesquelles Corneille Nangaa, président de la CENI, et son équipe ont longtemps fourni des explications claires au point d’autoriser l’accès aux experts de tous les partis à la machine à voter et au fichier électoral afin d’en mesurer la fiabilité et la viabilité.
Une voie de sagesse tracée par le président de la CENI sur laquelle les opposants ne veulent pas marcher. Ils ont choisi d’investir une nouvelle fois la rue, ignorant le fiasco enregistré lors de leur meeting du 29 septembre à Kinshasa. “L’opposition politique congolaise confirme l’organisation des marches de protestation le 26 octobre 2018”, informe le fameux communiqué.
La même rue, fatiguée de se livrer en agneau immolé au profit des intérêts politiques, ne jure que par les élections, moyen le plus pacifique pour prendre la direction d’un peuple qui veut voir l’oeuvre de l’émergence de la RD-Congo se poursuivre.
Pendant ce temps, certains candidats ont délégué leurs experts auprès de la CENI. Après consultation et analyse de la machine à voter et du fichier électoral, ces experts ont épousé les thèses de la CENI. C’est le cas de Yves Mpunga, candidat au même titre que Tshisekedi, Fayulu, Kamerhe et Matungulu.
Yves Mpunga, après avoir reçu rapport de ses experts, a dénoncé les manoeuvres des opposants tendant à prendre en otage toute la République au moment où le peuple veut et est à la porte de l’alternance.
La même alternance qu’ils ont autrefois réclamée, accusant à tort le Président Kabila de vouloir briguer un 3ème mandat malgré son engagement, maintes fois renouvelé, à respecter la Constitution. Maintenant que Kabila leur a offert sur un plateau d’or l’alternance en désignant son dauphin, les mêmes opposants, envahis par la peur électorale, multiplient des stratagèmes pour empêcher la tenue des élections en décembre. C’est sans compter avec la tenace détermination du Président Kabila d’organiser, sur fond propre du gouvernement, les élections conformément au calendrier électoral.
Le temps n’attend pas. Plus que 9 semaines nous sépare du jour du combat. Aux plus avisés de se préparer pour les joutes électorales qui s’annoncent chaudes.
TinoMABADA

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