L’hypothèse d’une candidature du vétéran est exclue. Ce ne sont pas les images de l’audience du 19 mars dernier au Palais de la Nation, où l’on a aperçu un patriarche physiquement diminué, qui laisseront penser le contraire. Mais le suspense demeure et risque d’être renforcé. Et pour cause: les informations parvenues le week-end à AfricaNews ont révélé les retrouvailles entre le Président Kabila et Antoine Gizenga, vendredi 6 avril à Mont-Fleuri, sur les hauteurs de Binza. Tel un huis clos du pouvoir, aucune image n’a pu jusque-là filtrer à l’issue de cette rencontre apparemment organisée dans la plus grande discrétion. Mais un témoignage et des détails croustillants ont pu s’échapper et aider à compenser cette absence.
Qu’est-ce que les deux personnalités avaient encore à se dire dix-sept jours après la surprenante rencontre du Palais de la Nation? Réponse des sources du journal du quartier Beau vent: «Nous pouvons dire avec certitude que le Président de la République a revu le secrétaire général à propos du candidat que le PALU compte proposer à la présidentielle. Ils ont parlé pendant des dizaines de minutes. Gizenga a demandé un autre rendez-vous étant donné que la personnalité suggérée ne semblait pas rassurer Kabila alors que le patriarche ne jure que par son poulain-là».
S’agit-il du ministre des Mines Martin Kabwelulu, comme l’ont laissé entendre certains médias? Est-ce l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito, cité parmi les dauphins dans un article de «Jeune Afrique» et qui a clairement avisé qu’il prendrait ses responsabilités au cas où la désignation du candidat du parti violait les principes démocratiques? Lugi Gizenga, le fils, ou son successeur de Secrétaire permanent Wolf Kimasa se tiennent-ils prêts? Un prétendant embusqué? Le mystère est entretenu autour de ce disciple qui devrait, si cela se confirmait, faire l’objet d’éventuelles concertations avec Kabila.
Il est évident qu’avec cette nouvelle réunion et celle annoncée dans les prochains jours, rumeurs et spéculations seront davantage alimentées. Si le PPRD montre clairement la volonté de continuer à sortir le candidat de la Majorité de ses rangs et reste confiant sur ses chances d’accéder à la magistrature suprême, d’autres outsiders discrets attendent apprécier le choix de Kabila pour s’exprimer librement.
AKM