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CLC: troisième round le 25 février

Une nouvelle bataille, la troisième, entre le Pouvoir en place en RD-Congo et le Comité laïc de coordination -CLC-, structure regroupant des laïcs catholiques RD-congolais, est prévue pour le 23 février 2018. En cette date du 23 février, le CLC  appelé à une nouvelle marche pacifique après celles du 31 décembre 2017 et du 21 janvier 2018 ayant fait de dizaines de morts.
«Pour la 3ème fois, le CLC invite le peuple RD-congolais à poursuivre la marche jusqu’à la victoire finale. Nous irons jusqu’au bout de ce régime
irrespectueux de la Constitution et de l’Accord de la Saint-Sylvestre», a déclaré cette structure réunissant des laïcs catholiques RD-congolais dans une déclaration rendue publique samedi 10 février 2017, soit au lendemain de la messe de suffrage dite par le Cardinal Laurent Monsengwo en mémoire des victimes de la marche du 21 janvier.
Et de lancer: «ce 25 février 2018, où que nous soyons, au Congo ou à l’étranger, quelles que soient nos appartenances religieuses, associatives, politiques ou professionnelles; levons-nous et marchons pour dire non à la dictature et à toutes les atrocités dont notre peuple est victime. Soyons prêts à affronter le pire pour arracher le meilleur, à savoir le respect de notre dignité d’homme et de femme», a lancé le CLC.
De l’avis des ténors du CLC, le peuple RD-congolais ne croit plus en la volonté politique des dirigeants actuels d’assurer une alternance pacifique du pouvoir. «Les nombreuses fenêtres d’opportunité offertes à nos dirigeants actuels tant par la communauté nationale qu’internationale ont été volontairement et systématiquement rejetées, réaffirmant ainsi leur volonté de se maintenir au pouvoir sans respect de toute procédure démocratique», ont-ils accusé tout en estimant que le peuple RD-congolais s’est «décidé de se mettre résolument debout pour barrer la route à la présente dictature, premier obstacle à l’organisation des élections libres, transparentes et apaisées». «Nous voulons des élections libres, démocratiques, transparentes et inclusives mais pas d’élections truquées et manipulées d’avance, qui ne garantissent pas la paix, ni avant ni après les élections», ont avancé le professeur Ndaywell et sa suite.
A travers cette nouvelle marche, selon le CLC, le peuple RD-congolais tient à interpeller tous ceux qui sont devenus des ennemis de la démocratie, cherchent d’hypocrites arguments et prétextes pour justifier leur violence et leur barbarie; se rendent complices des crimes en s’opposant à l’organisation d’une enquête indépendante pour identifier, traduire en justice et condamner les tueurs et leurs commanditaires; ainsi que tous ceux qui veulent étouffer les aspirations du peuple RD-congolais à l’alternance et au changement dans le respect de la Constitution et de l’Accord de la Saint-Sylvestre. «Nous n’irons jamais dans la violence. Nous n’accepterons jamais que des RD-Congolais portent la main sur d’autres RD-Congolais! Leur violence et leurs balles ne triompheront pas de notre amour du Congo et des RD-Congolais», précise le CLC. Et de marteler: «notre peuple interpelle aussi le Conseil de Sécurité des Nations-Unies, l’Union
africaine et l’Union européenne afin qu’ils aillent au-delà des condamnations de
principe, car ils sont des témoins non seulement du blocage du processus électoral par le Président Kabila mais aussi des atrocités et de la barbarie qui émaillent ce
processus». Le CLC reste cependant convaincu qu’il est encore temps d’éviter à ce que la RD-Congo ne sombre dans la violence susceptibled’entrainer toute la sous-région dans le chaos.
Le 31 décembre 2017 et 21 janvier 2018, le CLC avait appelé à une marche pacifique «pour réclamer l’application intégrale de l’Accord de la Saint-Sylvestre». En réaction à ces marches, estimé le CLC, «le pouvoir a choisi une répression sanglante, affichant ainsi la persistance de son arrogance, de son mépris et de son insouciance. Bref, le refus catégorique de prendre en considération les revendications de toute une nation».

Laurent OMBA

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