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La CENI réceptionne un kit complémentaire de matériel informatique

Le président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, Corneille Nangaa, accompagné de questeur, Géraldine Kasongo Ngoy, ainsi que du secrétaire exécutif national, Ronsard Malonda, avait réceptionné, mercredi 7 février 2018, aux alentours de midi et demi au siège même de la Centrale électorale, un kit de matériel composé de 15 serveurs, 36 cartes graphiques et les accessoires informatiques.
Le président de la CENI, Corneille Nanga Yobeluo, a reçu un kit complémentaire de matériel informatique, mercredi 7 février 2018. Pour lui, il s’agit des matériels complémentaires qui font renforcer les équipements informatiques, augmenter la vitesse et la capacité de traçage des doublons et donc accélérer le travail de consolidation et de traitement qualitatif des données au niveau du Centre national de traitement -CNT- de la CENI. «Le CNT va, à cet effet, renforcer l’effectif de son équipe d’informaticiens pour assurer un travail continu 24h/24», a-t-il signalé.
Le secrétaire exécutif national, Ronsard Malonda, a, quant à lui, rappelé que la CENI s’est assignée pour challenge la publication, le 06 avril 2018, d’une décision de l’Assemblée plénière qui va reprendre les statistiques des électeurs par entités électorales, conformément au calendrier électoral du 04 novembre 2017. Dans le même ordre d’idée, Ronsard Malonda a réitéré la disponibilité de la CENI de faire auditer, du 06 mai au 25 mai 2018, ce fichier électoral purifié de tout doublon en faisant recours à une expertise indépendante dans le but de renforcer la confiance des parties prenantes vis-à-vis du processus électoral. Aussi, a-t-il poursuivi, la CENI envisage-t-elle d’organiser des séances d’observation de l’évolution de ces opérations de consolidation et de traitement qualitatif des données par les différentes parties prenantes -Société civile, partis politiques, experts nationaux et internationaux, médias, partenaires. «Pas de tabou. Nous allons travailler en toute transparence. L’objectif est d’organiser des bonnes élections à partir du 23 décembre 2018», a conclu le secrétaire exécutif national de la CENI. Selon les responsables de la CENIO, les administrateurs des bases des données et les adjudicateurs du CNT utilisent le logiciel AFIS/ABIS pour réaliser les trois opérations. Il s’agit de: la détection automatique des doublons potentiels; la comparaison des empreintes digitales et des photographies à partir de la base des données de l’ensemble des électeurs enrôlés et, enfin, la confirmation visuelle ou non des doublons détectés -adjudication.
Expérimentation de la machine à voter
A ce jour, la CENI a déjà centralisée près de 98% des données collectées à travers le pays tout en attendant les données en provenance du Kasaï, le Kasaï central et les deux territoires de la Lomami -Liulu et Kamiji. «La machine à voter ne change pas le vote de l’électeur», a déclaré un formateur des formateurs des journalistes des radios communautaires. C’était à l’issue de l’expérimentation, mercredi 07 février 2018, de cet outil de vote en faveur des formateurs des journalistes des radios communautaires, membres de la Fédération des radios de proximité du Congo -FRPC-, réunis en atelier de renforcement des capacités en gestion de l’information électorale. «La préparation des futures élections en RD-Congo nécessite que tous les RD-Congolais soient mieux informés du cadre légal du processus électoral, du calendrier électoral, des procédures de vote et de l’obligation qui leur est faite de se conformer aux recommandations civiques pour assurer une participation citoyenne responsable», a expliqué ce formateur. Et de renchérir: «d’où toute l’importance que la CENI accorde à l’atelier de renforcement des capacités des journalistes des radios communautaires dont les travaux, lancés le lundi 05 février 2018 par le rapporteur de la CENI, se poursuivent à la galerie Mavuzi, dans la commune de Ngiri-Ngiri».
Pour la réussite du processus démocratique, a déclaré ce formateur, il est crucial que toute la population soit informée et que personne ne se sente exclue. Or, dans les zones rurales en particulier, le risque est plus grand que l’information disponible soit parcellaire. Dans ces zones, les radios communautaires jouent un rôle essentiel dans la diffusion de l’information. «Pour que la population soit informée, il faut d’abord que les journalistes soient bien formés et informés sur le processus électoral notamment sur la machine à voter», a-t-il fait savoir. Et d’ajouter: «c’est tout l’intérêt de la séance de ce jour consacrée essentiellement sur la Machine à voter». Après avoir suivi religieusement les explications sur la machine à voter, les formateurs des formateurs, responsables de différents réseaux provinciaux des radios communautaires sont passés à la phase du vote assisté par la machine à voter. Après l’expérimentation, chaque responsable de réseau provincial des radios communautaires a livré ses impressions sur la machine à voter: «la machine à voter offre plus de garanties de sécurité, de transparence et de fiabilité; j’ai expérimenté la machine à voter et je suis convaincu que mon vote ne sera jamais altéré, car avec la machine à voter, j’ai la possibilité de voir mes choix imprimés au verso de mon bulletin de vote pour les 3 scrutins prévus; avec la machine à voter, les procédures de vote restent les mêmes et plus rassurantes; la confrontation des résultats issus du dépouillement et ceux automatiques de la machine augmente la transparence; la machine à voter, c’est facile à comprendre…».
Pour rappel, l’atelier de renforcement des capacités des professionnels des médias de proximité est mis en œuvre par Free Press Unlimited en coopération avec la FRPC, une plateforme qui représente 11 réseaux de radios communautaires provinciales, qui à leur tour regroupent au total plus de 450 radios communautaires et associatives en RD-Congo. Avec ce projet qui s’étalera sur une durée de 10 mois, Free Press Unlimited veut contribuer à fournir aux citoyens RD-congolais un accès à une information neutre et de qualité, qui leur permettra de participer aux prochaines élections sur la base d’informations fiables. Ce projet permettra également aux journalistes d’être formés sur la matière électorale, l’éducation civique, l’éthique, la déontologie journalistique, les débats politiques, les élections et la citoyenneté.
Machine à voter en quelques mots
Support à voter qui facilite le vote de l’électeur, la machine à voter est équipée d’une double batterie au Lithium incorporée de manière à garantir une autonomie en énergie, d’un écran tactile, d’un scanner et d’une imprimante intégrés que certains formateurs venus des provinces ont palpé pour la première fois ce jour. Cette machine permet à l’électeur d’exprimer son suffrage et d’imprimer instantanément le bulletin sécurisé avant de le déposer dans l’urne.

Christian BUTSILA

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