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Vlisco flagelle Gieskes, son ancienne gérante

Monique Gieskes, DG de Vlisco abusivement licenciée, passe un sale temps, à la suite d’une campagne de diabolisation menée par son employeur qui l’accuse de rage pour s’en débarrasser sans motif valable. C’est ce que rapporte à AfricaNews une source proche de cette dame dont le bilan à la tête de Vlisco est élogieux. Gieskes, selon cette source s’étant confiée sous couvert d’anonymat, est accusée par Vlisco de détournement et faute administrative lourde, ainsi que de vouloir s’accaparer indûment d’une parcelle qu’elle était censée libérer depuis le mois d’octobre dernier après son licenciement et en attendant un possible arrangement à l’amiable devant l’inspection du travail. L’entreprise hollandaise a ainsi saisi le procureur près la cour de cassation quant à ce.   Derrière cette démarche de «diversion» et de «victimisation» menée par Vlisco, se cache une détermination de nuire à la réputation d’une personne qui, pourtant, a autrefois empêché cette société de mettre les clés sous le paillasson. Les chiffres en disent long sur l’apport combien significatif de Gieskes, un fin manager, pour le redressement de Vlisco. A sa prise des fonctions, elle a hérité d’une compagnie quasi par terre gisant dans l’enfer vertigineux de -15%. Grâce à Gieskes, elle a pu atteindre le seuil de 30% en 12 ans de règne. Monique Gieskes, grâce à ces exploits, a été sous le feu des projecteurs au sein de cette entreprise multinationale qui l’a fait sillonner le monde pour prendre part à d’importantes assises à la faveur desquelles elle a partagé son expérience au profit des autres extensions Vlisco. Un rôle que Gieskes a parfaitement incarné au point de s’imposer à la direction de l’Afrique centrale, rendant fier son employeur qui, à l’époque, n’a pas fait dans la dentelle pour lui octroyer des avantages de divers ordres -logement, scolarisation des enfants, salaire à la taille de son rendement. A Monique Gieskes, l’on doit aussi la réduction de moitié des taxes appliquées sur l’importation des pagnes. Elle a réussi ce coup grâce à une campagne de plaidoyer menée auprès des autorités RD-congolaises; et cet énième succès lui a valu ces sobriquets «Maman VLISCO», «Maman pagne» ou encore «Maman Liputa».

Les esprits lucides, qui suivent de près ce dossier, s’interrogent sur les motifs à l’origine de cette soudaine volonté de Vlisco de nuire à l’image de la dame qui a fait la pluie et le beau temps de cette firme hollandaise. Des sources bien renseignées ont rapporté que Vlisco craint que Monique Gieskas, dans sa vision managériale, puisse réclamer des avantages pour ses collaborateurs qui lui ont accompagné, jours et nuits, pour la réalisation des succès évoqués dans les lignes précédentes. «Vlisco a ainsi entrepris le processus de suspension de Monique Gieskes, sans toutefois faire mention de rompre les avantages -logement et scolarisation des enfants. Cette entreprise hollandaise attaque frontalement Gieskes et a réussi à changer le préavis de trois mois, délai légal octroyé par l’autorité urbaine, en une simple somation de 72 heures, couplée du déguerpissement forcé», ont confié ces sources. Puis: «Vlisco préfère utiliser le label du cabinet d’un acteur puissant du monde politique, à chaque fois qu’elle se sent bloquée, pour empêcher Monique Gieskes à accéder dans ses droits les plus légitimes. Leur chantage ignominieux consiste à imposer le paiement des frais scolaires des enfants en échange de la maison prise en charge l’entreprise». Dans ses enquêtes, AfricaNews a découvert que dans sa volonté de se séparer de Monique Gieskes, Vlisco l’a révoquée de manière «cavalière et illégale», étant donné qu’avant sa révocation, elle n’a pas été entendue. «Des représentants de la Maison mère Vlisco ont débarqué comme des cowboys pendant que Madame Gieskes était en mission à Goma. Ils ont profité de son absence pour monter le coup de sa révocation. Ils se sont nommés gérants de la société sans l’avoir jamais entendue ni même prévenue», a raconté un agent visiblement favorable à la gestion de Gieskes. Et nos sources de rappeler: «Gieskes a saisi le tribunal de commerce sous RCE 6281 pour sa révocation abusive et exigé les dommages et intérêts. Elle a saisi également l’inspecteur du travail pour licenciement abusif. Elle a recouru au parquet pour faire valoir la rétention par le gérant de Vlisco d’une somme d’argent destinée aux paiements des frais de ses enfants et que celui-ci détient par dévers lui sous couvert de chantage lié à l’occupation par Madame Gieskes du logement de fonction. Pourtant, les deux obligations ne sont pas liées et Madame Monique n’a jamais souhaité de résider indéfiniment dans ce logement. Mais, elle bénéficie d’un délai raisonnable équivalent à celui du préavis pratiqué dans la ville de Kinshasa pour se trouver un autre logement». Pendant ce temps, le nouveau gérant de Vlisco, Loko, brille par un manque de respect qui ne dit pas son nom à l’endroit de la justice RD-congolaise. Nos sources l’accusent de refus volontairement de se présenter aux dernières invitations du parquet. «Cela explique peut-être le mandat d’amené lui lancé. Bien qu’informé de l’existence de ce mandat d’amené, M. Loko plutôt que de se présenter devant la justice pour s’expliquer, préfère s’agiter dans la presse et porter atteinte aux magistrats de la République, démontrant le peu de respect qu’il a pour la justice RD-congolaise», ont-elles dénoncé.

LOI

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