Le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a échangé sur des questions des infrastructures, de l’électricité, du secteur de la santé et autres avec le caucus des députés nationaux de cette province, qu’il a reçus en audience, le mardi 06 septembre 2022. Le président de ce caucus, le député national Samuel Simene Wa Simene, qui a fait le point de cette rencontre devant la presse, a déclaré avoir présenté tous les gros problèmes de la Tshopo au chef du gouvernement.
«D’abord, nous voulons dire que nous sommes satisfaits de ce que le Premier ministre a prolongé son séjour. Parce qu’il aurait dû rentrer depuis hier, mais il a considéré qu’il y a des questions qui nécessitaient un échange entre lui et quelques couches sociales. Nous, c’est le caucus des députés nationaux de la Tshopo. Nous sommes venus à la rencontre du Premier ministre pour lui poser un certain nombre de problèmes. Les problèmes que nous lui avons posés sont des rappels. Parce que vous vous souvenez que le Premier ministre nous avait reçus au mois de septembre de l’année passée. Nous lui avons rappelé les trois problèmes de la Tshopo. Nous avons ici, comme tout le monde le sait, un gros déficit en termes d’offre d’électricité. Nous avons des gros problèmes concernant la voirie urbaine de la ville de Kisangani et de routes pour relier les chefs-lieux de nos territoires au centre-ville de Kisangani. Nous avons également un gros problème dans le secteur de la santé. Nos hôpitaux ne sont pas fournis en équipements. Nous avons de gros problèmes sur la route aéroport-centre-ville, où il y a de gros trous. Nous avons des gros problèmes avec le stade Lumumba, la centrale hydroélectrique de la Tshopo. Il faut une nouvelle centrale parce que la centrale de la Tshopo ne peut donner que 18 mégawatts, si toutes les turbines sont réparées. Voilà les gros problèmes de la Tshopo que nous sommes venus poser au Premier ministre. Et nous voulons voir la réalisation de grandes solutions à ces problèmes, à travers ce qu’on appelle le ‘’Programme local de développement des 145 territoires’’, retenu dans le budget. Nous avons rappelé au Premier ministre qu’en ce qui concerne la centrale hydroélectrique de la Tshopo, il y a 18, 8 milliards dans le budget 2022. Nous de l’ECOFIN, nous savons que ce montant existe, pas seulement pour la Tshopo, mais aussi pour Kakobola, Katende. Ce sont les trois centrales qui ont été ciblées par l’ECFIN de l’Assemblée nationale, auxquelles on a réservé à chacune, 18, 8 milliards. Et nous tendons vers le 31 octobre. Si on arrive le 31 octobre sans engagement de cette dépense, ce crédit va tomber en annulation. Nous avons même dit au Premier ministre qu’il faut que les choses se fassent aussi pour la Tshopo», a-t-il fait savoir.
Entretien avec une délégation de la FEC
Après les députés, le Premier ministre a reçu, le mardi 06 septembre 2022 à Kisangani, où il séjourne depuis dimanche, une délégation de la Fédération des entreprises du Congo -FEC- de la province de la Tshopo. Type Tambwe Lukongo, le président provincial de la FEC Tshopo, a expliqué à la presse les questions qui ont fait l’objet de leurs échanges avec le chef du gouvernement, plus particulièrement, celles liées à la situation générale des entreprises oeuvrant dans ce coin du pays.
A en croire Type Tambwe Lukongo, ils ont évoqué notamment la problématique de la RN4, celle de la centrale hydroélectrique de la Tshopo et le pont qui devrait être jeté sur le fleuve Congo pour relier les deux rives. «Nous avons reçu le Premier ministre ici chez nous, dans la province de la Tshopo, depuis le dimanche dernier pour le compte de la Pré-Cop 27, qui se tient à la cité de Yangambi. Et aujourd’hui, il a plu à l’autorité, qui est le coordinateur des actions du gouvernement, donc le Premier ministre, de nous recevoir et entendre les quelques de nos problématiques ou difficultés qui nous dérangent, nous opérateurs économiques œuvrant chez nous à la Tshopo. Les quelques points que nous avons énoncé devant l’autorité, c’est d’abord la problématique de la RN4. C’est une route d’importance très capitale dans nos provinces. Parce que c’est une route qui va de Bas-Uélé, dans la cité de Ndu, jusqu’à la province du Nord-Kivu, à la cité de Kasindi. C’est une route qui est longue de 1560 km. Et c’est comme cela que nous avons demandé à Son Excellence Monsieur le Premier ministre qu’il puisse y porter attention particulière. Parce que c’est une route qui aide plus, qui va booster l’économie notamment toutes nos 4 provinces -le Bas-Uélé, la Tshopo, l’Ituri et le Nord-Kivu. Voilà le premier point», a-t-il expliqué.
Puis: «Le deuxième point, nous avons parlé de la problématique de la centrale hydroélectrique de la Tshopo. La ville de Kisangani est en difficulté en termes de desserte en électricité. Nous avons aussi plaidé pour ce cas. Et, pour d’autres points, nous avons parlé de l’insécurité. Nous avons aussi évoqué certains projets promis à notre ville de Kisangani, en particulier, pour notre province de la Tshopo en général, notamment le pont qui devrait être jeté sur le fleuve Congo pour relier les deux rives. Nous avons également discuté sur le grand projet de la cimenterie de Maiko, qu’on appelle Cimaiko. Voilà sommairement les quelques points que nous avons présentés à l’autorité pour que cette dernière puisse trouver les voies et moyens afin d’y apporter des solutions».
Les chefs traditionnels
Dans la même journée, Sama Lukonde a rencontré une délégation des chefs coutumiers regroupés au sein de l’Alliance nationale des autorités traditionnelles du Congo -ANATC- de la province de la Tshopo. La rencontre a eu lieu dans la salle des réunions de l’hôtel Congo Palace de Kisangani. Le chef du gouvernement et ses hôtes ont échangé autour de plusieurs sujets liés au développement de leurs entités respectives. «Le Premier ministre vient de nous recevoir, nous avons échangé avec lui sur les difficultés que nous rencontrons dans notre province. Le problème des barrières érigées par les militaires et qui tracassent la population. Il nous a rassurés que tous ces problèmes seront résolus. Nous lui avons également présenté la situation liée aux infrastructures routières qui sont dans état de délabrement. Il nous a également rassurés quant à ce surtout concernant les routes de desserte agricole», a déclaré Sa majesté Dieudonné Okato Ndiya Ataisengi, qui a conduit cette délégation auprès du Premier ministre.