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Suites du scandale sexuel au Kongo central: du Parquet ou du Président dépend désormais le sort de Matubuana

Vu les résultats du vote, l’Assemblée provinciale rejette le réquisitoire du Procureur général près la Cour de cassation aux fins d’obtenir l’autorisation de poursuivre le gouverneur du Kongo central, Atou Matubuana. Alors que le Parquet l’accuse d’être le commanditaire du scandale sexuel impliquant son assistante Mimi Muyita et le vice-gouverneur Justin Luemba, Matubuana est-il automatiquement sauvé des griffes de la Justice? À Matadi, différentes personnalités pensent que le sort du gouverneur encore suspendu dépend désormais du Procureur général près la Cour de cassation.

Elles évoquent la Constitution de la RD-Congo, notamment son article 151. Ce dernier  stipule: «Le pouvoir exécutif ne peut donner d’injonction au juge dans l’exercice de sa juridiction, ni statuer sur les différends, ni entraver le cours de la justice, ni s’opposer à l’exécution d’une décision de justice». Puis: «le pouvoir législatif ne peut ni statuer sur des différends juridictionnels, ni modifier une décision de justice, ni s’opposer à son exécution». Puis encore: «Toute loi dont l’objectif est manifestement de fournir une solution à un procès en cours est nulle et de nul effet».

Seul maître de l’action publique, le Procureur a la latitude de prendre toute décision qu’il juge utile pour le dénouement de ce dossier qui continue d’indigner les fils et les filles du Kongo central.  À défaut d’une sentence de la Justice, d’autres analystes sont d’avis que la dernière de décision revient au Président de la République conformément à la constitution du 18 février qui lui donne le pouvoir de  révoquer les gouverneurs.

Ya KAKESA

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