Condamné à 20 ans de travaux forcés en première instance, le toujours Directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Vital Kamerhe est allé en appel. La Cour d’appel de Kinshasa/Gombe a fixé, au 24 juillet 2020, le début des audiences. Ce procès dit «100 jours» oppose le ministère public et la République à Vital Kamerhe, Sammih Jammal et Jeannot Muhima.
Selon Me Jean Marie Kabengela, avocat-conseil de Vital Kamerhe, l’appel avait été interjeté depuis le 24 juin, soit 4 jours après le prononcé du verdict en première instance.
Cette décision de contester le jugement rendu par le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe est motivé par les irrégularités constatées par la défense. «Tout est à refaire. Il y a eu beaucoup de violations de règles de procédure et de fond durant ce procès. Le dossier doit être revu in globo», a soutenu Me Jean Marie Kabengela. L’avocat de Kamerhe estime donc que le premier juge n’avait pas bien dit le droit.
Vital Kamerhe, reconnu coupable de détournement et corruption, a écopé de 20 ans de travaux forcés assortis de 10 ans d’inéligibilité politique à l’issue de l’exécution de sa peine. Ses deux co-accusés ont également été condamnés à de lourdes peines de travaux forcés. Les trois doivent, en plus de restituer les fonds détournés, payer des dommages et intérêts.
Tino MABADA