Une moisson abondante. C’est celle que l’Assemblée nationale a récoltée au cours de la session ordinaire de septembre 2019 clôturée dimanche 15 décembre dans la soirée. Matière essentielle de la session, le budget de l’Etat pour l’exercice 2020 a été voté et envoyé au Président de la République pour promulgation. Dans son discours de clôture, la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, a brossé le tableau synoptique des travaux abattus par les députés du 15 septembre au 15 décembre de cette période parlementaire. Outre la Loi des finances 2020, l’Assemblée nationale a également voté trois projets de loi de ratification. Avant le vote de ces textes de loi, la Chambre basse a procédé à la mise en place des commissions permanentes et du Comité de sages. En fait, Mabunda a donné le coup de marteau marquant la fin de la session avec un cahier plein d’activités parlementaires. Ce qui lui a permis de saluer l’engagement et la disponibilité des députés lors des travaux en plénière. Dans son discours de clôture, la présidente de l’Assemblée nationale a pratiquement présenté le bilan de la session ordinaire de septembre 2019. En termes de lois, elle a évoqué le vote du budget de l’Etat 2020 qu’elle a, du reste, qualifié de premier budget du gouvernement de coalition prenant en compte les préoccupations quotidiennes de l’ensemble de toute la population. A part la Loi des finances 2020 et le projet de loi portant reddition des comptes pour l’exercice 2018, la Chambre basse a voté trois projets de loi autorisant la ratification des trois accords de prêt ou de financement. L’un sur l’appui au développement des micros, petites et moyennes entreprises. L’autre sur l’appui au bien-être alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la chaine d’approvisionnement du cobalt, et le dernier sur l’appui au développement des chaines de valeurs agricoles dans six provinces. Ces accords, a soutenu Jeanine Mabunda, visent à favoriser l’emploi des jeunes.
Face aux drames mortels enregistrés à Kinshasa, l’Assemblée nationale a convoqué certains membres du gouvernement en vue de les écouter sur des problèmes qui relèvent de leurs ministères respectifs. C’est le cas du vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur invité par le bureau pour éclairer la représentation nationale sur l’insécurité et sur la situation des pluies enregistrées dernièrement à Kinshasa. Dans le même ordre d’idées, le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants a été invité pour éclairer les députés sur l’insécurité qui prévaut à Béni. La présidente de l’Assemblée nationale ne s’est pas limitée là. Elle a encore épinglé des activités portant sur la diplomatie parlementaire menée par le bureau qui a échangé notamment avec le Directeur général de la FAO, de la FIDA, le président de l’Assemblée nationale de la France, le Représentant du Secrétaire général des Nations unies dans la région des Grands lacs ou des autres missions effectuées par les autres membres du bureau de l’Assemblée nationale au niveau de différentes organisations sous-régionales de l’Afrique, etc. Jeanine Mabunda n’a pas manqué de signaler le Congrès organisé le 06 décembre dernier par les deux Chambres du Parlement en vue de mettre en place le Règlement intérieur de ce grand rendez-vous des parlementaires. Elle a également évoqué le Congrès au cours duquel le Président de la République a tenu son discours sur l’état de la nation. Voilà une moisson abondante qu’a connue la session ordinaire de septembre 2019. Bien que budgétaire, cette session a été riche en activités parlementaires au niveau de l’Assemblée nationale.
Dorian KISIMBA