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Parlement africain: Mabunda très applaudie pour son discours panafricaniste

La présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, a pris part, lundi 07 octobre 2019 en Afrique du Sud, à la Session des parlementaires panafricains dont l’un de ses thèmes portait sur la problématique des réfugiés, les déplacés interne, A cette occasion, la speaker de la Chambre basse de la RD-Congo a tenu un discours de plaidoirie en faveur des femmes, des jeunes filles et des enfants souvent victimes des conflits armés. A cet effet, elle a lancé un appel pressant à tous les pays africains à plus de protection de toutes ces personnes vulnérables. Aux partenaires des Etats du contient noir, Mabunda a demandé d’accroitre leur soutien en faveur des pays abritant les réfugiés. Dans son premier discours devant les Parlements africains, la présidente de l’Assemblée nationale a vanté le mérite de la coalition FCC-CACH, au pouvoir en RD-Congo, à la suite des élections de décembre 2018. Pour elle, tous les mécanismes mis en place avaient pour objectif d’anticiper en amont les tensions, les conflits. Ce qui a conduit à une pacification institutionnelle. «Les leçons nous renseignent que les conflits politiques mal négociés finissent aux conflits armés et créent des déplacés internes. Ce choix de notre nouvelle génération politique conduite par le Président Tshisekedi permet la sérénité politique ressentie positivement par la population», a souligné Jeanine Mabunda. Dans cette Afrique de Grands lacs souvent troublée, a-t-elle poursuivi, la RD-Congo peut apporter son expérience dans le processus en cours sur le continent africain. S’inspirant des pères fondateurs du panafricanisme, Mabunda a invité les parlementaires  à travailler sur base des idées de Nkruma, Lumumba, Houphouët, Nasser, Mandela, Sekou Toure et Senghor. Le discours de Jeanine Mabunda a été très applaudi par ses pairs présents aux assises de la RSA. 

Prenant la parole à ces assises panafricaines, la présidente de l’Assemblée nationale a rappelé à ses pairs que l’Union africaine avait proclamé 2019, année des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées. «La session qui s’ouvre ce jour retient la problématique des réfugiés, des déplacés internes comme l’un de ses thèmes. Les conflits armés, la pauvreté et le chômage des jeunes sont à la base de grands déplacements des populations au sein de notre continent», a souligné Jeanine Mabunda. Et de renchérir: «les premières victimes de cette situation des conflits sont les femmes, les jeunes filles et les enfants. Je voudrais ici profiter de cet Hémicycle pour exprimer ma solidarité à tous les frères et sœurs africains qui se retrouvent dans cette situation de vulnérabilité extrême. Je lance un appel à tous les Etats africains à plus de protection des femmes et des jeunes et à nos partenaires d’accroitre leur soutien en faveur des pays qui abritent les réfugiés». Pour mettre réellement en œuvre des programmes de transformation à la fois quantitatifs et qualitatifs en Afrique, Mabunda a jugé important de garantir en préalable la tranquillité intérieure par la démocratie. «En ce qui concerne mon pays, la RD-Congo, jadis perçu comme mauvais de la classe, nous venons, avec les 46 millions d’électeurs, de procéder à une transition pacifique entre un Président sortant, Joseph Kabila, et un Président entrant, Félix Tshisekedi. C’est la première fois que nous avons un Président sortant à la retraite qui s’est retiré après 2 mandats prévus par notre Constitution», a signalé la présidente de l’Assemblée nationale à ses pairs. Par cet acte, elle a estimé que les acteurs politiques de la RD-Congo viennent de réussir une formule originale. Et Mabunda de poursuivre: «les résultats électoraux destinaient la République à une cohabitation indécise entre une majorité présidentielle différente de la majorité parlementaire, à savoir: 48 députés pour la majorité présidentielle et 335 députés pour le FCC». Cependant, dans le souci de cohésion nationale, les vainqueurs à l’élection présidentielle et ceux aux élections législatives ont convenu plutôt de constituer une coalition, au niveau tant parlementaire que gouvernemental. Devant la tribune panafricaine, la speaker de la Chambre basse du Parlement RD-congolais a fait savoir que cette volonté de coaliser s’est étendue jusqu’à l’Assemblée nationale, dont elle a l’honneur d’être la présidente. «Ainsi, sur les 10 commissions permanentes de notre Assemblée, la présidence de 3 d’entre elles a été confiée aux députés de l’Opposition, en dehors de la coalition au pouvoir alors que le poids numérique au sein de l’Assemblée nationale le limitait a 2 commissions», a-t-elle expliqué.

Anticiper en amont les tensions

Jeanine Mabunda a clairement démontré que l’objectif de tous ces mécanismes est de parvenir à une pacification institutionnelle, à anticiper en amont les tensions. «En effet, les leçons nous renseignent que les conflits politiques mal négociés finissent aux conflits armés et créent des déplacés internes. Ce choix de notre nouvelle génération politique conduite par le Président Tshisekedi permet la sérénité politique ressentie positivement par la population. Dans cette Afrique de Grands lacs souvent troublée, notre pays peut apporter son expérience dans le processus en cours sur le continent africain. Un vaste Congo en paix est alors un atout pour l’ensemble du continent», a-t-elle martelé. Avant de clore son propos, la présidente de l’Assemblée nationale a grandement  félicité l’Union africaine d’avoir réglé le problème de parité au sein du Parlement panafricain en invitant les Etats d’envoyer une délégation parlementaire composée d’au moins 2 femmes sur 5 membres. «Cela étant dit, moi-même, aujourd’hui pour la première fois en RD-Congo, je porte constructivement le combat du positionnement de la femme dans les institutions en vue d’ouvrir la porte non seulement des élites mais aussi la vaillante femme rurale africaine. Ainsi, je vous invite à travailler lors de cette session avec abnégation et assiduité pour formuler des recommandations et des résolutions qui pourront inspirer nos parlements nationaux car aujourd’hui l’Afrique et les Africains ont besoin de nous pour une réussite collective», a souligné la présidente de l’Assemblée nationale de la RD-Congo. Pour sa part, le président du Parlement africain, Roger Ndoko Dang, a appelé les pays africains à l’unité pour faire face aux défis auxquels l’Afrique est confrontée.Dorian KISIMBA

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