Actualités

Ntantu Mey invite les RD-Congolais à se débarrasser des chevaux de Troie

La situation qui prévaut à l’Est du pays doit interpeller tout RD-Congolais épris de paix. «Le pays va mal. Voilà pourquoi les têtes pensantes du pays doivent s’asseoir pour réfléchir ou dialoguer. C’est ainsi qu’au nom de la Société civile, de l’Entente interprovinciale- EIP- et de l’ASBL Congo uni, nous invitons les têtes pensantes du pays à s’impliquer pour apporter des solutions pratiques en vue de sauver notre pays. Tout le monde doit s’y impliquer absolument», a indiqué Jean-Marie Ntantu Mey, doyen de la Société civile, acteur et témoin vivant de différents dialogues organisés depuis des lustres en vue de sortir le pays de diverses crises.

Dans un entretien à chaud accordé à «AfricaNews» au sujet de la guerre d’agression dont la RD-Congo est victime et du départ des troupes onusiennes présentes au pays depuis plus de 20 ans, il a émis le vœu de voir l’élite RD-congolaise autour d’une table pour échanger et apporter des pistes de solutions. Pour ce qui est de la guerre de l’Est, Jean-Marie Ntantu Mey a précisé: «notre pays est pris en tenaille par les chevaux de Troie introduits dans nos maisons par une incohérence de gouvernance et de prise des décisions. Nous ne sommes pas en guerre contre une rébellion mais contre le Rwanda appuyé par l’’Occident qui n’a que ses intérêts».

Se souvenant des négociations de la fin de la Conférence nationale souveraine -CNS-, ce doyen de la Société civile a fait savoir que tous les RD-Congolais réunis dans un dialogue organisé au Palais du peuple, avaient décidé que plus jamais en RD-Congo le pouvoir ne pouvait être conquis par les armes. «Cet accord était contresigné par Lakhdar Brahimi qui représentait la Troïka. Mais la même Troïka, le même Occident avait soutenu l’accès au pouvoir de l’AFDL par les armes. Raison pour laquelle le Patriarche Antoine Gizenga n’avait jamais collaboré avec M’Zee Laurent-Désiré Kabila parce qu’il se disait avoir déposé des armes depuis qu’il avait part à la CNS. Aujourd’hui, le même Occident, tout en dénonçant l’ingérence du Rwanda dans la guerre à travers le M23, continue de soutenir le Rwanda», a-t-il fait savoir. Selon Jean-Marie Ntantu Mey, l’urgence s’impose pour que les têtes pensantes de la République s’impliquent dans la gestion du pays sans nécessairement avoir des fonctions politiques.

«Nous devons nous impliquer en tant que groupes de pression. Nous devons apporter nos idées pour sauver le pays. La RD-Congo n’appartient pas aux mandataires, aux députés, sénateurs, ministres ou au Président de la République. Non. Ce pays est une propriété qui nous appartient tous. Voilà pourquoi nous devons agir sans attendre demain», a signifié Ntantu Mey. Cet ancien député national n’a cessé d’appeler à la mobilisation totale au sujet de cette guerre d’agression. «L’Est de notre pays est en train de partir. Nous avons des chevaux de Troie chez nous dans nos maisons. S’il vous plaît, débarrassons-nous de ces chevaux de Troie. On disait qu’il faut craindre les Grecs même s’ils font des cadeaux. Craignons aussi nos voisins même s’ils nous font des cadeaux», a exhorté ce notable et penseur libre et indépendant.

Pas de départ immédiat des Casques bleus

Abordant la question liée au départ des troupes de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo -MONUSCO-, cet ancien ministre des Transports n’est pas d’accord pour le départ immédiat des Casques bleus. «Il y a quelques mois, nous Ntantu Mey avions demandé que la MONUSCO soit remplacée petit à petit par le travail sur terrain et que là où il y a la MONUSCO, c’est l’armée RD-congolaise qui soit remplacée ainsi cette force onusienne deviendra inutile. On ne peut pas faire partir la MONUSCO tant que nos soldats ne sont pas encore à mesure de faire ce que fait aujourd’hui cette mission des Nations unies sur terrain. Mais, on décide n’importe comment et on avance n’importe comment», a-t-il souligné.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page