A l’issue de son deuxième congrès tenu à Kinshasa du jeudi 2 au samedi 4 août, l’Union pour la nation congolaise -UNC- a investi son président national, Vital Kamerhe, candidat à la présidentielle du 23 décembre prochain. Il s’agit là d’une première résolution du Congrès.
L’UNC a expliqué la candidature de son président est motivée par le souci de sortir les RD-Congolais dans la «pauvreté et la misère dans lesquelles ils se trouvent, alors que le pays regorge des ressources humaines et naturelles inexploitées».
Ce parti de l’Opposition a également épinglé l’incapacité du gouvernement à éradiquer «l’insécurité généralisée qui sévit en RD-Congo». L’UNC a affirmé avoir un «programme ambitieux pour un Congo fort, prospère et stable au cœur de l’Afrique». Aussitôt investi, Kamerhe a remercié les congressistes pour lui avoir renouvelé pour la seconde fois leur confiance afin qu’il puisse porter les couleurs de l’UNC à la plus haute fonction du pays. Pour Kamerhe, l’Opposition est appelée à fédérer en vue de faire face au candidat du Front commun pour le Congo -FCC-, plateforme initiée et conduite par le Président de la République Joseph Kabila.
Dans une deuxième résolution, le congrès a reconduit le même Kamerhe à la tête de l’UNC pour un nouveau mandat de 5 ans.
En 2011, Vital Kamerhe n’était pas prêt à s’effacer en faveur d’Etienne Tshisekedi. L’Opposition est allée en ordre dispersée à cette élection face à Joseph Kabila, candidat de la Majorité présidentielle -MP. Les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, puis confirmés par la Cour suprême de Justice -CSJ- avaient proclamé Joseph Kabila vainqueur pour être arrivé en tête avec 44% des suffrages exprimés. Etienne Tshisekedi était proclamé 2ème avec 32 % des voies, suivi de Vital Kamerhe, classé 3ème avec 11%.
En dépit des irrégularités ayant émaillé cette élection, les missions d’observation internationales avaient estimé que cela ne pouvait pas perturber l’ordre des candidats en rapport avec les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante -CENI.
Cette fois-ci, l’Opposition est plus que déterminée à présenter un candidat commun. Reste à savoir qui de Félix Tshisekedi, Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe, Martin Fayulu, Freddy Matungulu et Moïse Katumbi Chapwe ferait l’unanimité pour représenter l’Opposition à la prochaine présidentielle face au candidat de la Majorité au pouvoir.
Selon la Centrale électorale, la date limite de dépôt des candidatures à la présidentielle et aux législatives nationales est fixée au mercredi 8 août et «aucun report ne sera envisagé».
Octave MUKENDI
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