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Le Réseau national de journalistes sur les ressources naturelles planifie ses activités

Dans le souci de planifier ses activités, le Réseau national des journalistes sur les ressources naturelles -RNJ/RN- a organisé,  du 22 au 24 aout 2018 dans la salle de conférence du cercle français, un atelier à l’intention de ses membres. Avec l’appui de la GIZ, cette formation a eu 4 objectifs, notamment: renforcer les capacités des membres du réseau dans les méthodes et outils de planification, définir leur mission et vision, élaborer le plan stratégique et opérationnel puis définir les rôles et les responsabilités des membres du réseau.
 
Les membres du Réseau national des journalistes sur les ressources naturelles -RNJ/RN- se sont retrouvés du 22 au 24 aout 2018 dans le but de planifier leurs activités à travers un atelier tenu dans la salle de conférence du cercle français.  A cette occasion, les participants se sont convenus de mener des actions à court terme: organiser des sessions de formations sur les différents textes qui régissent la CIRGL et le secteur minier ainsi que les accords, le code minier, la charte et les outils de la CIRGL; d’identifier et d’installer les points focaux dans les 18 provinces restantes; d’obtenir un bureau  et d’organiser des émissions radiodiffusées, télévisées et des points de presses mensuels. A moyen terme, le réseau s’est engagé à effectuer des descentes sur terrain, à organier des visites guidées dans les entreprises et sites miniers, à organiser des tribunes d’expression populaire et débats publics sur la vulgarisation et la sensibilisation des 6 outils de la CIRGL.
A long terme finalement, le RNJ/RN ambitionne d’organiser et de tenir le conseil régional de l’information de la CIRGL, de créer un organe de presse à caractère régional et d’identifier et localiser les ressources naturelles.
Durant cet atelier de trois jours, les participants ont été suffisamment outillés sur les défis du réseau sur l’IRRN en RD-Congo et les tendances globales nationales et régionales. Ils ont eu à élaborer un plan stratégique.
L’analyse des défis du réseau s’est fait au niveau interne et externe. Au niveau interne, plusieurs défis ont été évoqués: faire adhérer le réseau à l’Union nationale de la presse du Congo -UNPC-; créer un organe pour la recherche et la gestion des partenariats; revoir la structuration et le règlement d’ordre intérieur; clarifier le mode de fonctionnement des différents organes et commissions; améliorer la communication interne en utilisant les nouvelles techniques de l’information et de la communication -NTIC-; s’approprier les documents disponibles dont: le pacte, les 6 outils de l’IRRN, le règlement intérieur et le nouveau code minier.
Du point de vue externe, les membres du RNJ/RN ont décidé de produire régulièrement un magazine numérique, de créer un site Web et le mettre à jour régulièrement, s’informer sur les innovations, prévoir un forfait mensuel ou semestriel pour les publications du réseau dans les médias. Les tendances ont été analysées à 4 niveaux notamment: niveaux politique, gouvernance minière, sécuritaire et social.
Au niveau politique, deux tendances ont été relevées à savoir: la bonne organisation des élections et la non-tenue des élections en décembre 2018. La première tendance a eu deux impacts. Premièrement, le bon fonctionnement du réseau et plus d’opportunités de financement dû au retour des bailleurs de fonds attirés par une stabilité nationale. Deuxièmement, les participants ont épinglé un seul impact: la paralysie des activités. Plusieurs mesures à prendre ont été soulevées. Aurelie Madjo, formatrice, a notamment évoqué «l’analyse du programme des candidats en abordant les points en faveur du secteur minier, vulgariser les projets miniers des candidats, capitaliser sur la campagne électorale pour communiquer sur les ressources naturelles et multiplier les actions de l’information et sensibilisation». Et d’ajouter: «Par rapport au niveau de gouvernance minière trois tendances ont été découvertes premièrement l’adoption et promulgation du code minier, deuxièmement l’absence des consensus sur le nouveau code minier et; troisièmement, l’attribution aléatoire des marchés. Sur ce, plusieurs impact ont vie le jour dont: accroissement des recettes publics, pollution environnementale, existence de conflits entre le gouvernement et les miniers.
Le réseau a pris la mesure de s’approprier et vulgariser la loi, dénoncer des cas de non application des lois  et plaidoyer pour l’accès à l’information minière». Elle a en outre fait savoir qu’au niveau sécuritaire, la présence de groupes armées et négatives demeure la seul tendance sur le plan social dont la pauvreté de la population, l’ignorance des populations quant à leurs droits et le déplacement massif des populations sont les trois tendances dégagées. A la fin de cette activité, les participants ont élaboré le plan opérationnel qui durera une année et le plan stratégique de 2018 à 2021. Lors de la clôture de l’atelier, la représentante de la GIZ a salué la bravoure avec laquelle les participants ont travaillé tout en les exhortant à la  mise en pratique de  ceux qu’ils ont appris.
De leur coté, les participants ont remercié les organisateurs pour cette initiative. «Nous venons de passer trois jours dans le cadre de la planification de nos activités. Personnellement, j’ai découvert beaucoup de choses. Nous avons été suffisamment outillés sur la planification. Pendant les travaux en groupe, nous avons travaillé comme des professionnels car les facilitateurs nous ont fournis des techniques très essentielles. Raison pour laquelle je remercie aussi les facilitateurs pour le niveau de la formation qu’ils nous ont administrés», a dit l’une des participantes.
Mymye MANDA

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