ActualitésEducationSociété

La CENCO met à la disposition des écoles RD-congolaises un manuel d’éducation civique

Le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO-, Abbé Donatien Nshole, a annoncé mercredi 12 février dernier que sa structure a mis à la disposition de toutes les écoles de la RDCongo un manuel d’éducation civique. Il l’a dit à la presse lors de la cérémonie de clôture du projet de son organisation dénommé «Éducation civique et électorale» -PECE/CENCO- au Centre interdiocésain, dans la commune de la Gombe. A la même occasion, le secrétaire général de la CENCO a félicité, pour une fois encore, le gouvernement pour sa détermination à régulariser la situation des enseignants Nouvelles unités -NU- après celle des Non-payés -NP.

Selon lui, ledit manuel est produit dans le cadre du projet PECE/CENCO et fait partie du matériel d’éducation populaire produit depuis son début en 2016. L’Abbé Nshole a par ailleurs soulevé qu’il y a une évolution sensible concernant la paie des enseignants bien que, a-t-il poursuivi, il y a encore à faire quant à l’éducation, dans la mesure où celle-ci n’est pas une affaire de 4 ans. Il a en outre réitéré l’engagement de la CENCO à soutenir la gratuité de l’enseignement avant de rappeler les responsables des écoles catholiques sur le respect strict des principes de cette gratuité. Intervenant à la conférence bien avant le secrétaire de la CENCO, son président, Monseigneur Marcel Utembi et Archevêque de Kisangani a, pour sa part, reconnu l’importance et la nécessité de la tenue des élections locales qui, selon lui, permet une bonne gouvernance à la base, en véritable socle d’un développement durable. Dressant le bilan du projet, l’Archevêque de Kisangani a encouragé les dix mille animateurs de proximité qui, au nom de leur foi et de l’amour pour la patrie, ont travaillé presque bénévolement pour réaliser des sessions d’animations et de réflexions sur la situation dans le pays, la gouvernance, la corruption, la violence et la non-violence, le tribalisme et la cohabitation pacifique, l’engagement citoyen, le rôle des femmes et des jeunes ainsi que des processus électorales. Comptant sur l’appui du gouvernement canadien, le président de la CENCO n’a pas manqué de réitérer à l’ambassadeur du Canada l’engagement de sa structure à poursuivre, sans relâche, le travail du PECE /CENCO, afin de contribuer à l’enracinement de la culture démocratique et civique. «Je loue la bravoure des différentes équipes des animateurs qui ont été sur terrain pour booster ce projet et le permettre à atteindre ses objectifs. Aussi, pour le travail bien planifié et coordonné, surtout pour le résultat escompté atteint par le PECE sans oublier l’organisme canadien ‘’Développement et paix’’ qui a assuré l’accompagnement technique de l’équipe du projet», a-t-il déclaré.

Changement progressif des mentalités

Nicolas Simard, ambassadeur du Canada en RD-Congo, a, de son côté, estimé que l’organisation des élections locales est importante, car elle établie la confiance entre les dirigeants et la population, le contrôle citoyen sur le service à rendre par les élus, une bonne gouvernance. Pour lui, le PECE/CENCO est belle et bien un partenaire expérimenté et confirmé pour la responsabilisation de la population, pour sa prise de conscience et de sa participation citoyenne. Il a  également fait remarquer que le changement obtenu après les élections de 2018 tant attendu par la population attend, pour cela, des résultats tangibles. Nicolas Simard a noté que les plus grands épreuves de cette réalisation, c’est le changement progressif des mentalités, dans l’accroissement du civisme et de l’engagement citoyen de la part des jeunes RD-congolaises et RD-congolais. «Au cours de la vie active du projet, des matériaux ont été produits, des matériels montés, des procédures et des approches dessinées, du processus de mise en œuvre établi pour la réalisation efficace des objectifs contenus dans le cahier des charges. La mise sur pieds des manuels développés pour le programme d’éducation civique sur les valeurs de démocratie, d’égalité des droits des garçons et des filles destinés aux élèves du primaire et du secondaire et d’un programme d’éducation civique pour les jeunes non scolarisés», a fait savoir Nicolas Simard. Il a en plus affirmé que le Canada, son pays, se dit fière et comblé d’accompagner un partenaire qui a su utiliser cette belle initiative pour arriver à bon port. Occasion pour Fidèle Banza, directeur de l’ONG «Développement et paix» du Canada/RD-Congo, de présenter les différentes péripéties de cinq ans des travaux réalisés sur terrain et les résultats appréciés par tous.

Parousia MAKANZU

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page