Le Forum de haut niveau du consensus sur la réforme électorale efficiente en RDC initié par le Centre d’Appui politologique Afrique Caraïbes -CAPAC- de l’Université de Liège -Belgique- a débuté ce lundi 24 août au Centre interdiocésain à Kinshasa.
L’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, a prononcé le discours d’ouverture, insistant sur la nécessité des réformes électorales, appelant les participants à ces travaux à privilégier l’intérêt de la population et non la conquête du pouvoir avant tout.
Membre de l’organisation et professeur à l’Université de Liège, le professeur Bob Kabamba a tenu à mettre fin à la polémique entretenue autour des visées de ces assises, présentées par certaines sensibilités politiques comme une initiative de l’étranger dans le but de mettre sous tutelle extérieure les réformes électorales réclamées par une bonne partie de l’opinion.
“Ce forum n’est pas une initiative venant de l’extérieur qui vise à mettre sous tutelle les réformes électorales essentielles pour garantir un scrutin accepté par tous en 2023. Il n’est pas un nouveau dialogue inter congolais…”, a assuré le professeur Bob Kabamba.
Les ambassadeurs accrédités à Kinshasa ont marqué leur présence. Rentrés le week-end dernier au pays après un long séjour à l’étranger, Martin Fayulu et Adolphe Muzito ont participé à l’ouverture de ce forum alors que les deux autres principales figures de Lamuka, Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, ont délégué leurs représentants. Il s’agit notamment de Salomon Kalonda et Olivier Kamitatu pour le compte de Moïse Katumbi et Ensemble pour la République, et Eve Bazaïba pour les intérêts de Jean-Pierre Bemba et du MLC. Des experts de l’UNC ont également été aperçus.
“Également invités, le FCC et le CACH ont boycotté à la dernière minute alors qu’ils avaient confirmé leur participation”, s’est lamenté un délégué de l’Opposition. Vivement critiquée par la Société civile et l’Opposition, l’absence des délégués de la coalition FCC-CACH à ces pourparlers est perçue “comme un refus pour l’UDPS et le PPRD de collaborer à la recherche du consensus sur les questions électorales”. Un analyste est d’avis que c’est la preuve que chaque écurie au sein de la coalition au pouvoir est déterminée d’imposer son candidat à la tête de la CENI: Ronsard Malonda pour le PPRD et Denis Kadima pour l’UDPS.
Dans les rangs du PPRD, certains ténors sont convaincus que cette réunion est téléguidée par certaines capitales occidentales.
YA KAKESA