Pourtant annoncées pour le vendredi, jour d’expiration du délai de 48 heures accordé mercredi aux membres du gouvernement en vue d’harmoniser, leurs réponses n’ont pu intervenir que samedi, dans une plénière à huis clos, sous la direction du Professeur Modeste Bahati Lukwebo, président du Sénat.
Le moins que l’on puisse dire à ce sujet est que les membres du gouvernement concernés par la mise en application et exécution de l’état de siège ainsi que leurs services respectifs ont défilé le 2 octobre devant les sénateurs. Il était question de répondre, chacun en ce qui le concerne, aux nombreuses préoccupations soulevées par les élus des élus sur l’évolution de cette situation exceptionnelle dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri. Il nous revient qu’après avoir suivi chaque membre du gouvernement, les sénateurs ont formulé des recommandations à l’Exécutif national pour la réussite de cet état de siège, dont on sait qu’il devra aboutir au rétablissement total de la paix dans la partie Est du pays tel que le veut le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
Mais ces recommandations, il faut le dire, n’ont pas été révélées au grand public, stratégie oblige. A la fin de cette plénière, le président du Sénat, Modeste Bahati, qui a salué la pertinence de cet exercice, a eu les mots qu’il faut afin de souligner que cette évaluation devra demeurer permanente à travers la commission Défense et Sécurité du Sénat.
«Nos échanges avec le gouvernement ont été fructueux. J’exhorte les membres du gouvernement à prendre en compte les suggestions pertinentes des sénateurs que je félicite pour leur contribution responsable à ces échanges. Nous devons continuer à nous écouter, à écouter les populations meurtries, à nous faire confiance et à échanger sans complaisance en regardant tous dans une même et bonne direction à savoir, celle de la victoire de nos Forces armées en vue du rétablissement de la paix durable dans l’Est de notre pays», a indiqué Modeste Bahati.
Il a par ailleurs signalé que ces échanges se poursuivront jusqu’à la fin de l’état de siège, ajoutant que la Commission Défense et Sécurité des frontières de la Chambre haute du Parlement va poursuivre son travail dans les jours et semaines à venir et restera en contact avec tous les membres du gouvernement qu’elle souhaitera rencontrer en vue d’approfondir un tel ou tel autre aspect de la question.
La prorogation de l’état de siège votée pour la neuvième fois. Il nous revient que juste après cette évaluation, les élus des élus ont à l’unanimité voté pour la 9ème fois la prorogation de l’état de siège dans les deux provinces concernées. Par la même occasion, Modeste Bahati a enfoncé le clou de son message en appelant le gouvernement «à redoubler d’efforts pour que les populations de ces deux provinces puissent vivre réellement la paix avant la sollicitation d’une prochaine prorogation de l’état de siège qui ne doit pas du reste être un fait automatique».
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