Société

CNSS: Agnes Mwad rassure

Son nom figure sur la liste des femmes Rd-congolaises qui font parler d’elles. Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale-CNSS, Agnes Mwad Katang est celle qui s’est totalement investie dans la reforme de ce service public de l’Etat. Cette femme battante qui a fait ses preuves dans la gestion est déterminée à accompagner les efforts du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour booster le pays dans la bonne gouvernance.  En témoignent les réalisations et innovations apportées depuis son avènement à la tête de cette entreprise.

Les actions qu’elle a menées pour la réforme de la CNSS resteront gravées dans les annales de ce service public, conformément aux missions lui assignées. La gestion d’Agnes Mwad Katang reste marquée par l’aboutissement de la reforme qu’elle a initiée en 2009, pour sauver à toux prix le régime général de sécurité sociale qui arrivait à terme en RD Congo. Et ce, dans un contexte politique où la voix de la femme était difficilement entendue. Avec l’implication personnelle de l’ancien Président de la République, Joseph Kabila Kabange, cette réforme a donné ses résultats avec la promulgation de la loi n°16/009 du 15 juillet 2016 fixant les règles relatives au régime général de la sécurité sociale.

Le commun de mortel se souviendra que dans le passé, l’ex. Institut national de sécurité sociale-INSS- était dans le feu des critiques dans l’opinion et particulièrement les partenaires sociaux. Cet établissement public n’inspirait plus confiance, les prestataires sociaux ne se reconnaissaient plus.

Nommée en qualité de Directeur technique de l’INSS en 2008 par ordonnance présidentielle, Mme Agnès Mwad Nawej Katang a vite fait de procéder à une autopsie du régime général de la sécurité sociale. Les conclusions étaient sans appel car le régime était pratiquement à terme. C’est ce qui l’a poussée à s’investir totalement avec un objectif précis : la République et particulièrement les prestataires sociaux méritaient mieux.

Une chose est vraie qu’aujourd’hui, la nouvelle loi sur le régime général de la sécurité sociale suscite de l’admiration des autres Caisses Africaines, qui viennent de décider à travers le Bureau de liaison de l’AISS Afrique Centrale d’organiser à Kinshasa, au mois de septembre prochain un séminaire sur l’harmonisation des législations des Caisses de sécurité sociale en Afrique centrale. Et à l’occasion une communication dite expérience pays de Madame le Directeur général de la CNSS de la RDC est très attendue lors de ces assises.

L’enjeux étant de taille, le Président de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale aurait même confirmer sa participation auxdits travaux. Il entend de l’occasion il pour réitérer ses sincères félicitations aux autorités compétentes de la RD Congo, notamment le gouvernement pour la hauteur de rapprochement entre la nouvelle loi sur le régime général de sécurité sociale et les normes internationales. Les questions de la bonne gouvernance étant l’une des préoccupations du Président de la République, Félix Tshisekedi, la CNSS mérite à ce jour de retenir l’attention des gouvernants. L’Agence nationale de promotion des investissements-ANAPI est d’ailleurs impliquée dans l’accompagnement des actions et initiatives de cette entreprise.  En effet, en matière de bonne gouvernance, Agnès Mwad Nawej a pu à travers le Gouvernement et le Parlement, révolutionner le statut de l’établissement public dénommé Caisse nationale de sécurité sociale du reste organisé par la loi n° 08/009 du 07 juillet 2008 portant dispositions générales applicables aux établissements publics.

 L’innovation par rapport aux autres établissements publics porte sur le fait que les placements à court, moyen et long terme selon le plan financier établi par le Conseil d’administration de la CNSS, doivent être approuvés aussi par le Ministre des Finances en sus de l’approbation de la tutelle. Ce n’est pas tout comme innovation dans l’organisation financière de la Caisse, car les modalités de placement des fonds de réserves et des excédents, s’il y a lieu, sont précisées par décret du Premier Ministre.

Voilà qu’en plus de la tutelle qui a conduit jusqu’il y a peu la politique générale a hanté Madame le Directeur général de la CNSS depuis belle lurette jusqu’ à impliquer deux acteurs clé du Gouvernement dans l’organisation de la Caisse. «Les établissements publics doivent s’adapter aux besoins de développement de notre pays et conformément à la nouvelle loi qui nous régit, dispose aussi que les placements concours aussi au progrès social et au développement économique de la nation». C’est ce qu’Agnes Mwad explique à qui veut l’entendre en rapport avec les innovations apportées à la CNSS. Et d’ajouter, «J’ai difficile à comprendre  pourquoi les établissements publics, nonobstant leurs particularités respectives doivent fonctionner de la même manière alors que la République Démocratique du Congo a ratifié plusieurs instruments internationaux concernant les divers secteurs de la vie nationale, mais adapter les législations nationales sectorielles auxdits textes internationaux. Dans le cas de la CNSS, c’est dans le souci d’améliorer la gouvernance aussi et de rétablir le pont avec les partenaires sociaux que je remercie en passant pour leur accompagnement».

A la question de savoir si cela a été facile, Agnès Mwad Nawej Katang affirme qu’au départ elle a été mal comprise par les cadres et Agents de l’ex. INSS qui devaient apporter leur expertise au processus, mais au fil des temps, tout le monde à la Caisse a fini par comprendre que la survie de chacun d’entre nous était tributaire de la survie du régime général qui était déjà à terme et le rétablissement de la confiance entre les agents de la Caisse en ce compris les gestionnaires de celle-ci et les partenaires sociaux. Pour elle, le temps a fini par lui donner raison et aujourd’hui, la Caisse a des nouvelles prestations qu’elle paie. Des prestations à court terme.

Cela a été rendu possible grâce à l’Organisation Internationale du Travail qui avait accepté de procéder à une étude actuarielle du régime général qui a abouti au relèvement des taux de cotisations sociales.

C’est ainsi que pour faire face au paiement des allocations familiales du premier trimestre, la Caisse nationale de sécurité sociale à mis à la disposition des employeurs la bagatelle somme de 10.000.000.000 CDF.

A en croire Mme le Dg, la nouvelle loi a apporté aussi beaucoup dans le social dans la mesure où enfin un âge pour le départ d’office à la retraite a été édicté par le législateur. A 65 ans d’âge, les travailleurs doivent impérativement être mis à la retraite. Cette innovation est heureuse pour la jeunesse en quête d’emplois et agréable pour la carrière de ceux des travailleurs qui se retrouvent dans l’impossibilité pour gravir les échelons de fait du maintien en fonction des Cadres et agents dans les entreprises nonobstant qu’ils avaient atteint l’âge de l’ouverture du droit.

En effet, au-delà de la réforme législative du régime général de la sécurité sociale, Madame le Directeur général a engagé la Caisse à améliorer la qualité de ses services au profit de ses affiliés, des assurés sociaux et des prestataires par une stratégie de dématérialisation de sa relation avec ses partenaires.

A ce titre, un portail télé-déclaratif a été mis en ligne. Ceci permet de gagner en productivité, de réduire les coûts de traitement et simplifier la relation avec les assurés et affiliés. Grâce au portail de télédéclaration, la Caisse peut à temps réel aujourd’hui maitriser le nombre de ses affiliés, le nombre des travailleurs salariés télédéclarés, la masse salariale globale et le montant des cotisations encaissées.

La dématérialisation de la gestion technique en cours et dont les centres de gestions pilotes sont Kinshasa, le Lualaba et le Haut-Katanga ont donné des résultats satisfaisants, car l’octroi des numéros d’immatriculation se fait à temps réel soit dans les minutes qui suivent l’acceptation du dossier du requérant dans le système à partir du front d’office du centre de gestion de la caisse où le dossier est réceptionné.

A tout prendre, le management du DG Agnes Mwad mérite d’être perennisé.

JB

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