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FCC-CACH: Fatshi tranche

Les vents violents étiquetés «incendie des effigies de l’ancien Chef de l’Etat Joseph Kabila et de son successeur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à Kolwezi» suivis de déclarations tapageuses et provocatrices dans les camps du FCC et du CACH ont été apaisés net. Le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a réagi, se disant confiant en l’avenir radieux de sa coalition. Il a classé le dérapage entretenu par les militants et cadres du CACH et du FCC au compte des erreurs inhérentes à toute nature humaine. Il a compris mieux que quiconque les mobiles de ces erreurs. Se confiant à «France 24» et «Libération», Tshisekedi a développé un discours réconciliant, appelant à «l’obligation de composer pour l’intérêt supérieur de la nation». Tout en reconnaissant qu’en politique les alliances se font et se défont, Fatshi a confirmé la viabilité de la coalition FCC-CACH. Ce qui coupe court les rumeurs de la dissolution de cette alliance et met fin aux intentions malveillantes. Les fossoyeurs devraient attendre en vain le pire.

Le navire FCC-CACH a été bel et bien secoué par les vagues épaisses mais n’a pas chaviré. Son capitaine, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’a sauvé. Là où tout le monde s’attendait à l’éclatement, Tshisekedi a recadré les choses se disant «optimiste quant à l’avenir de la coalition au pouvoir». Appelé à se prononcer sur les incidents qui ont eu lieu à Kolwezi, chef-lieu du Lualaba, où les militants du CACH et du FCC ont incendié réciproquement ses effigies et celles de son prédécesseur Joseph Kabila, Fatshi a fait preuve de la sagesse en classant ces incidents au nombre des erreurs inhérentes à la nature humaine. Il sait que les alliances peuvent se faire et se défaire en politique autant que les contraintes du moment obligeraient à s’unir pour sauver la nation.

«Nous sommes obligés de nous composer pour la RD-Congo et sereinement dans l’intérêt de notre peuple. Donc, moi, je reste très optimiste quant à l’avenir de notre coalition. Ces soubresauts ne peuvent qu’arriver et ils sont inhérents à toute organisation», a déclaré le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo au Journal de l’Afrique de «France 24». Hôte d’honneur de la deuxième édition du Forum pour la paix, initié par le Président français Emmanuel Macron ainsi que de la Conférence de Paris, qui s’est tenue mercredi 13 et jeudi 14 novembre 2019 au siège de l’Organisation de coopération et de développement économique -OCDE-, Félix-Antoine Tshisekedi a rassuré que la coalition entre le CACH et le FCC est viable, même si en politique, les alliances se font et se défont au gré des conjonctures.

«Il faut se rappeler que le Congo, c’est 60 ans d’indépendance sans jamais aucune alternance pacifique. C’est la première fois que ça arrive. On n’a aucune référence sur laquelle s’appuyer. Il y a une équipe qui sort, qui dirigeait le pays depuis près de 20 ans. Ces gens-là ont pris des habitudes, gardent des réflexes. Dans le camp Kabila, certains n’acceptent toujours pas d’avoir perdu leurs privilèges. Et dans notre propre camp, certains n’acceptent pas de se coaliser avec ceux qui étaient hier encore nos bourreaux», a-t-il dit dans une interview avec «Libération». Et de poursuivre: «il y a quelques mois, ces gens-là étaient nos adversaires. On ne va pas soudainement se faire des bisous sur la bouche! On nous avait annoncé un bain de sang pour les élections, il n’a pas eu lieu. On affirmait que Kabila ferait passer son dauphin de force et ce ne fut pas le cas. Laissez-nous le temps et vous verrez dans cinq ans, dans dix ans, l’alternance politique au Congo, ce sera une routine». Par ces propos de donner le temps au temps, Tshisekedi appelle les deux camps à la maturité politique. La semaine dernière à Kolwezi, dans la province du Lualaba, les militants du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie -PPRD- et de l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS-, deux partis phares de la coalition au pouvoir, ont commis des actes inciviques répréhensibles de trouble à l’ordre public et d’une menace pressante à la paix civile. Ces militants qui se regardent, ces jours-ci, en chiens de faïence, se sont mis à détruire des effigies de l’ancien Président Joseph Kabila et celles de son successeur Félix-Antoine Tshisekedi. Ces actes qui dénotent d’une intolérance politique injustifiée, ont pris une autre tournure dans un camp comme dans l’autre.

Le gouvernement devrait agir

Préoccupé par ces incidents, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a levé l’option, avec tous les concernés, de dépêcher une mission gouvernementale à Kolwezi pour s’enquérir de la situation, prévenir d’autres conséquences et établir des responsabilités sur ces incidents. Selon le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Gilbert Kankonde, le gouvernement de coalition va tirer toutes les conséquences qui s’imposent dans cette affaire et surtout faire appliquer la loi dans toute sa rigueur. Question de décourager des actes de destruction.

CB

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