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Bahati menace de poursuivre le FCC en justice

Président et autorité morale du regroupement politique Alliances des forces démocratiques du Congo et Alliés -AFDC-A-, devenu une plate-forme politique, Modeste Bahati Lukwebo est toujours au centre de l’actualité. Très combattu mais jamais abattu, il a, mardi 16 juillet à la faveur d’une conférence de presse tenue en la salle Kivu du Palais du peuple, confirmé sa candidature au poste de président du Sénat. A cette occasion, il a demandé aux élus et cadres de son regroupement poussés par le Front commun pour le Congo -FCC- de se prononcer endéans sept jours, de s’opposer, soutenant que rien ne leur arrivera.

Devant la presse, le sénateur Modeste Bahati a éclairé les zones d’ombres qui pèsent sur son regroupement depuis qu’il s’est prononcé candidat à la présidence du Sénat. Radié du FCC, il a transformé son regroupement AFDC-A en plate-forme politique au même titre que le Front commun pour le Congo -FCC- et le Cap pour le changement -CACH. Face aux débauchages ou au dédoublement d’AFDC-A en souvenir des actes posés par le passé en défaveur des partis politiques comme l’UDPS, le MSR, le MLC et autres, Modeste Bahati a brandi des menaces judiciaires et s’est remis à la sagesse du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi et du président du CNSA Joseph Olenghakoy. «Nous demandons au Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi et au CNSA de garantir le bon fonctionnement de notre regroupement et d’interdire toute ingérence extérieure», a déclaré l’autorité morale de l’AFDC-A. A la question de savoir s’il a décidé de rejoindre le CACH, Modeste Bahati a été très clair: «le Cap pour le changement n’est pas de l’Opposition. C’est une plate-forme de la Majorité parlementaire qui est en coalition avec le FCC. Aujourd’hui, la Majorité parlementaire compte trois composantes, à savoir: le FCC, le CACH et l’AFDC-A». Et d’ajouter: «au Premier ministre, nous demandons d’accélérer l’identification de la nouvelle majorité en considérant la nouvelle plate-forme AFDC-A et d’entamer les consultations pour la composition du nouveau gouvernement». Aux dissidents de son regroupement politique en instance d’être débauchés en échange des postes au gouvernement, Bahati Lukwebo n’a pas mâché les mots: «le mandat des députés ou des sénateurs exercé par les dissidents, est un mandat du regroupement et non des individus ou encore moins du FCC. Les dispositions du Protocole d’accord et du Règlement intérieur de l’AFDC-A étant claires, il est demandé aux dissidents débauchés de revenir à la raison pour éviter tout désagrément, car l’heure de dédoublement des partis et ou des regroupements politiques n’est plus d’actualité», a-t-il souligné. L’orateur a envisagé des poursuites judiciaires contre les députés dissidents et le FCC qui ne cesse de menacer les élus et cadres de son regroupement politique. Pour appuyer son argumentation, Modeste Bahati a présenté des reçus signés par les députés Steve Mbikayi et Néné Ilunga pour leur campagne électorale. «Chacun d’eux avait reçu la somme de 5000 dollars américains. Les documents signés sont là. Ils ont également signé l’acte d’engagement du regroupement. Les copies sont aussi là. Donc, c’est au nom de notre regroupement qu’ils ont été élus. Qu’ils ne se trompent pas», a expliqué Modeste Bahati. Et de poursuivre: «l’honorable Néné Ilunga Nkulu n’a aucune qualité pour engager et représenter le regroupement AFDC-A au FCC et auprès des tiers au risque de nous obliger à engager des poursuites judiciaires à sa charge et à la charge de ceux qui tentent de quitter le regroupement au nom duquel ils ont été élus en application de la loi sur les partis politiques et aux Règlements intérieurs de l’Assemblée nationale et du Sénat».

Dorian KISIMBA

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