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Affaire AFDC-A: ça brûle chez Mabunda

Le climat est délétère à l’Assemblée nationale. A la base: le dédoublement de Groupe parlementaire AFDC/A de Modeste Bahati Lukwebo. Au cours de la plénière du jeudi 7 novembre, une motion incidentielle lue par le député national William Kazumba a alerté sur ce dédoublement qualifié de tricherie. L’élu de Dibaya indique qu’il y a un seul Groupe parlementaire AFDC/A dirigé par la députée nationale Adèle Kayinda. Il dénonce le fait que le questeur de l’Assemblée nationale ait adressé une note sollicitant les cotisations des députés au nom du Groupe parlementaire AFDC/A-FCC. Ce qui constitue une vaste tricherie. William Kazumba note avec regret qu’il est admissible que le bureau de la chambre basse du Parlement puisse cautionner ce dédoublement d’un Groupe parlementaire  en violation de son Règlement intérieur. Il en appelle au retour à l’ordre. «Comme nous trouvons notre force dans les lois qui nous régissent, aujourd’hui nous avons bien voulu nous défendre en plénière parce que le bureau de l’Assemblée nationale a consacré le dédoublement de notre regroupement. Nous nous sommes AFDC-A mais le bureau a consacré et travaille de connivence avec les dissidents qui sont identifiés sous AFDC-A/FCC», déclare la députée Adèle Kayinda, présidente du Groupe parlementaire AFDC-A. Elle rappelle le que FCC était une plate-forme électorale qui n’a pas de personnalité juridique, qui n’est enregistré sur aucune page du Journal officiel. «Au Journal officiel c’est le regroupement AFDC-A qui est reconnu et nous nous avons été élus sous ce label AFDC-A. Raison pour laquelle nous sommes venus réclamer nos droits parce que les droits s’arrachent», renchérit-elle. Et d’ajouter: «la matière vient d’être envoyée à la commission PAJ et je pense que cette commission va lire le droit. Parce que si elle ne lit pas le droit, nous allons nous prendre en charge en plénière. Nous demandons que cela ne puisse pas prendre beaucoup de temps parce que si ça tire à longueur, nous allons nous assumer». Elle précise qu’il s’agit là d’une matière du bureau qui n’a pas néanmoins su assumer ses responsabilités qui lui sont dévolues par le Règlement intérieur. La présidente du groupe parlementaire AFDC-A exprime tout de même sa crainte sur la tentative du bureau qui pourra utiliser la majorité pour défavoriser son regroupement par la loi. Elle se dit convaincue que l’AFDC-A de Bahati a totalement raison par la Constitution, par la loi électorale, par le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, par le CNSA qui leur a reconnus, par le ministère de l’Intérieur qui régit les partis et les regroupements. «Donc, nous, nous n’avons pas crainte, nous avons toute confiance», a conclu la députée Kayinda. Depuis la candidature du sénateur Modeste Bahati Lukwebo au poste du 1er vice-président du Sénat, le regroupement politique qu’il dirige, AFDC/A, a connu une dissidence. Quelques membres s’alignant derrière Nene Nkulu, nommée ministre d’Etat en charge de l’Emploi, travail et prévoyance sociale, se disent loyaux au FCC tandis que d’autres, fidèles à Modeste Bahati, ne cessent de dénoncer les coups contre leur regroupement et demandent à la dissidence de ne pas utiliser le label AFDC/A. L’affaire a même été portée devant la Cour de cassation et l’on attend son prononcé.

Ya KAKESA

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