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Loi électorale et machine à voter: Kengo affronte une journée fatidique

C’est un lundi mouvementé au Sénat de la RD-Congo. Dimanche 10 décembre, Jacques Djoli, sénateur de l’Opposition a, dans un Tweet, appelé les Kinois à se rendre nombreux au Palais du peuple pour exercer la pression sur les élus des élus afin qu’ils puissent élaguer du projet de loi électoral tous les articles à controversé. Notamment les dispositions ayant trait au seuil de représentativité fixé à 1% au niveau national, le cautionnement et la machine à voter. Ce projet de loi est au Sénat en seconde lecture après son vote à l’Assemblée nationale en absence des députés de l’Opposition qui ont claqué la porte de la plénière accusant leurs collègues de la Majorité présidentielle d’imposer leurs idées sans au préalable rechercher un large consensus autour du mode des scrutins.
L’adoption de ce projet de loi à la chambre basse du Parlement a provoqué une tempête au sein du gouvernement central où les ministres de l’Opposition accusent le Premier ministre Bruno Tshibala et les cadres de MP d’avoir transmis au Parlement un autre projet de loi que celui adopté en Conseil des ministres. Une allégation que réfute Me Tshibangu Kalala, ministre près le Premier ministre. Selon lui, ces accusations sont sans fondement car tout texte discuté à la commission gouvernementale, peut être amendé au Conseil des ministres ou être totalement refondu au Parlement. De leur part, les présidents des groupes parlementaires membres de l’Opposition de l’Assemblée nationale n’ont pas désarmé après le vote à la chambre basse. Ils ont saisi le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo pour obtenir de lui, comme ce fut le cas en 2015 sur le même projet de loi en concernant l’identification et le recensement de la population, la suppression du seuil de représentativité de 1% et écarter tout recours à la machine à voter.  Dimanche dans la soirée, on a appris que les sénateurs PPRD ont reçu l’ordre d’adopter le projet de loi querellée dans les mêmes termes que leurs collègues de l’Assemblée nationale. Un vrai dilemme pour Léon Kengo dont le parti, l’UFC, est classé parmi les formations politiques favorisées aux élections de 2011 par le projet en discussion, mais dont l’Opposition attend une implication personnelle pour barrer la route à la MP. Face à la pression de la rue à laquelle le tweet de Djoli tend à le soumettre, le speaker du Sénat, à l’analyse de certains opposants, est également sous le pressing de la MP. Ces derniers perçoivent la présence du président de la République ce lundi aux alentours du Palais du peuple comme une contrainte morale vis-à-vis du président du Sénat. L’octogénaire Kengo va devoir affronter une journée fatidique.

Octave MUKENDI

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