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Les FARDC et l’armée ou-gandaise se penchent sur la neutralisation des ADF

Quelques officiers supérieurs et généraux des Forces armées de la RD-Congo -FARDC- et ceux de l’armée ougandaise -UPDF- se sont rencontrés, jeudi 14 décembre 2017 à Kasindi-Lubiriha, une localité RD-congolaise située à environ 90 km au Nord-Est de la ville de Beni, frontalière de l’Ouganda. But: la neutralisation des ADF et la sécurisation des frontières entre la RD-Congo et l’Ouganda. La délégation des Forces armées de la RD-Congo est conduite par le général Marcel Mbangu, commandant des opérations Sokola 1 Nord, et celle de l’armée ougandaise par le brigadier Michael Kabango, commandant de la 5ème Division de l’infanterie de l’armée ougandaise. «Les FARDC et l’UPDF discutent de la planification et du début des opérations conjointes pour neutraliser le groupe terroriste ADF, actif dans le territoire de Beni», ont fait savoir des sources sécuritaires à Radio Okapi. Cette réunion entre l’armée ougandaise et l’armée congolaise intervient pendant que de nouveaux renforts des FARDC, en provenance de Kisangani, sont déployés, depuis mercredi 13 décembre, dans la région de Beni.
Revoir les stratégies militaires mises en place pour combattre les ADF
Mardi 12 décembre 2017, la Société civile de Beni a demandé aux Etats-majors généraux des FARDC et des Casques bleus de la MONUSCO de s’installer à Beni et de définir de nouvelles stratégies pour endiguer le problème des ADF dans la région. Après l’attaque des présumés rebelles ougandais des ADF, jeudi 7 décembre 2017, contre la base de la MONUSCO à Beni et qui a couté la vie à 14 Casques bleus tanzaniens et a provoqué 44 blessés dans les rangs des soldats de l’ONU, cette structure estime qu’il faudra revoir les stratégies militaires mises en place dans ce territoire pour combattre ces miliciens. Le pasteur Gilbert Kambale, président de la Coordination des organisations de la Société civile de Beni, a estimé qu’il est grand temps qu’on puisse revoir les stratégies militaires et qu’on adopte de nouvelles stratégies pour reprendre justement les opérations avec une allure très prononcée. Il a également plaidé pour la mise en place d’une force spécialisée, habituée au relief de la région. «Pourquoi ne pas prendre par exemple les contingents colombiens qui viendraient d’un pays ayant le même relief comme nous ici ou, la même végétation;  qui peuvent venir aider et peut-être remplacer d’autres contingents», a-t-il proposé. Et le pasteur Kambale d’argumenter: «les éléments ADF qui ont attaqué la base de la MONUSCO jeudi dernier à Beni ont forcément reçu un renfort soit de quelque part ou soit d’un autre groupe armé nouvellement créé». Cinq militaires RD-congolais ont été également tués dans cette attaque.
Les 14 casques bleus tués inhumés en Tanzanie
Les 14 Casques bleus tanzaniens tués, jeudi 7 décembre, ont été inhumés une semaine après soit le jeudi 14 décembre à Dar-es-salaam, en Tanzanie, en présence de Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de paix, accompagné par le conseiller militaire des opérations de maintien de la paix, le Général Carlos Loitey. Selon Radio Okapi, lors de la cérémonie d’hommages à ces soldats ayant servi sous le drapeau de l’ONU en RDcCongo, la Tanzanie a demandé l’ouverture d’une enquête sur l’assassinat de ses militaires. Ces meurtres sont attribués aux rebelles ougandais de l’ADF. Le Premier ministre tanzanien, Kassim Majaliwa, a souhaité que les Nations unies ouvrent une enquête rapidement pour identifier les coupables. Pour sa part, le général Venance Mabeyo, chef de l’armée tanzanienne, a déclaré qu’un soldat était toujours porté disparu et 44 autres soignés dans des hôpitaux. Selon un communiqué de presse de la MONUSCO, Jean-Pierre Lacroix participera ensuite à Goma à une cérémonie d’hommage aux Casques bleus, le vendredi 15 décembre 2017, et il poursuivra sa visite à Kinshasa le samedi 16 décembre par une série de rencontres avec les plus hautes autorités du pays. Le Secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de paix est en séjour en Tanzanie et en RD-Congo, du 14 au 18 décembre 2017.
Un châtiment exemplaire exigé
Le Rassemblement des forces acquises au changement, plateforme des partis de l’opposition, exige un châtiment exemplaire pour les auteurs de l’attaque de la base des Casques bleus à Semiliki. «Nous fustigeons cet acte ignoble. Nous demandons à ce que leurs noms puissent être inscrits au panthéon des martyrs de la paix en RD-Congo», a plaidé Sonville Mukendi, porte-parole du Rassemblent dans le Grand Katanga. Même préoccupation pour la France qui condamne avec fermeté cette attaque meurtrière. «La France appelle les autorités RD-congolaises à ce que toute la lumière soit faite sur cette attaque, afin que les responsables en répondent devant la justice. Cet acte odieux et lâche, perpétré contre des femmes et des hommes engagés au service de la paix, constitue un crime de guerre et ne doit en aucun cas rester impuni. La France réitère son plein soutien à l’action de la MONUSCO et de ses contingents», a déclaré Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères.

Christian BUTSILA

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