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RSIT: les 5 points de la Feuille de route de José Mpanda

Après trois mois passés à la tête du ministère de la Recherche scientifique et Innovation technologique qui lui ont permis de s’imprégner des états de lieux de tous les centres et instituts de recherche sous sa tutelle, mais aussi après avoir évalué son action de 100 jours à ce ministère, José Mpanda se fixe un challenge pour l’année 2020, déclarée par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, «année de l’action». Ainsi, sa feuille de route prévoit entre autres:

La validation de la Politique Scientifique Nationale

Il s’agit d’organiser dans le bref délai le Forum de validation du draft du Document de politique scientifique, mais aussi d’élaborer et de valider le plan d’action stratégique pour la mise en œuvre de cette politique scientifique. Soulignons ici que le 15 octobre dernier, un atelier de restitution du draft consolidé de ce Document de politique scientifique avait été organisé au CEPAS. En effet, ce Document de politique scientifique que la RD-Congo n’a pas jusqu’à ce jour, doit servir après sa validation dans les tout prochains jours de feuille de route dans différents domaines de recherche en RD-Congo. Sans désespérer, José Mpanda qui affirme que sa vision est de faire de la science et de l’innovation technologique un outil de développement durable pour l’émergence de la RD-Congo à l’horizon 2030, déclare: «Le Document de politique scientifique nous permettra de lancer une vision claire de la recherche scientifique et innovation technologique». Le budget pour cet important forum était l’année passée de 112 millions de FC, soit au moins 70 mille USD.

La modernisation et le redémarrage du Réacteur nucléaire Triga Mark

Installé à l’Université de Kinshasa -UNIKIN-, ce réacteur nucléaire Triga Mark est l’un du Commissariat général à l’Energie atomique -CGEA- qui ne fonctionne plus depuis une vingtaine d’années. «Pour l’Afrique centrale, nous sommes depuis 1962 le premier pays à avoir un grand réacteur. Et ce grand réacteur est capable de créer beaucoup d’autres centres de recherche en médecine, en biologie, en agronomie, en chimie, en industrie, etc., parce que ces réacteurs ne sont pas seulement pour le nucléaire, ils peuvent nous servir à beaucoup de choses», explique José Mpanda. Toujours pour le compte du CGEA, il s’investit pour la construction du centre de radiothérapie. Un grand projet de 13 millions USD dont la maquette et les motivations lui ont été présentées et qui vise l’innovation dans la médecine nucléaire pour le traitement des cancers et autres tumeurs. Dans la même lancée, José Mpanda inscrit dans sa feuille de route la redynamisation du Conseil national de sécurité nucléaire -CNSN- et l’opérationnalisation de l’Institut national de radioprotection. Figure également sur sa feuille de route, l’acquisition des équipements scientifiques et de laboratoires des centres, instituts et services de recherches ciblés comme le CNPRI, le CNT, le CRG, le CRGM, le CRSAT, le CRAA, l’IRSS et l’OVG.

Réaménagement du  cadre organique de l’Administration centrale

Dans le cadre d’encourager les chercheurs et les permettre d’avoir les mêmes avantages que le personnel de l’enseignement supérieur en vue de meilleurs conditions de travail, certaines dispositions réglementaires méritent la révision. C’est pour cela que José Mpanda compte mettre en place une commission mixte Fonction publique – ministère de la Recherche scientifique et Innovation technologique pour préparer et élaborer l’Arrêté interministériel fixant le Cadre organique de l’Administration centrale. Aussi, doit-il dans le cadre de génération des recettes dans son secteur, harmoniser avec son collègue de Transports et voies de communication sur le projet d’arrêté interministériel portant réglementation de transport des matières nucléaires et autres matières radioactives, mais aussi élaborer le protocole d’accord pour la mise en application de l’arrêté interministériel portant réglementation des expositions médicales des patients aux rayonnements ionisants. L’organisation des visites et des audits financiers et administratifs des Centres et Instituts de recherche; l’inventaire du potentiel scientifique et technique; l’institutionnalisation de la collecte des statistiques Science, technologie et innovation -STI- en vue de la production des indicateurs de la Recherche-Développement expérimental -RD- et de l’Innovation; l’organisation de l’enquête nationale de l’innovation; la formation continue des chercheurs et techniciens de recherche et administratifs; la formation doctorale et en Master des chercheurs dans les universités locales et étrangères; le recrutement des nouveaux chercheurs dans les institutions de recherche -femmes en particulier-; la participation des scientifiques de la Diaspora dans les activités de recherche du pays, le plaidoyer au niveau du secteur privé afin d’obtenir des financements en faveur de la recherche; l’opérationnalisation du Fonds spécial d’intervention en faveur de la recherche, l’affectation des locaux en faveur des centres et services spécialisés de recherche -Secrétariat général, CNT, COE, etc.-, sont aussi les actions à mener en 2020 par José Mpanda.

Initiation de la diplomatie scientifique

Le budget de l’Etat consacré à la recherche scientifique et innovation étant moins d’un pourcent, l’accompagnement des partenaires s’avère très indispensable. C’est ainsi qu’envisage-t-il de promouvoir la coopération bi et multilatérale en vue d’accéder à des fonds complémentaires auprès des partenaires pour le financement de la recherche; de négocier et signer les accords de coopération scientifique avec les partenaires; de redynamiser des accords existants pour la mise en œuvre des programmes communs à exécuter en application des accords; de négocier et signer les contrats de collaboration scientifique entre producteurs et utilisateurs potentiels des résultats de recherche, tant sur les plans national, régional qu’international; de mettre en place des instruments permettant aux chercheurs y compris les chercheurs de la Diaspora de travailler en réseau par thématiques.

Réhabilitation des infrastructures immobilières des institutions de recherche

En vue de viabiliser et d’encourager les institutions de recherche à générer des ressources propres -autofinancement- et à les utiliser pour la promotion et l’expansion de leurs activités, José Mpanda envisage la réhabilitation des bâtiments abritant les centres, instituts et services de recherches ciblés. C’est dans cette logique que sa feuille de route prévoit les travaux de réfection de la bibliothèque du Centre de recherche en sciences humaines -CRESH- et celle du Centre de recherche en sciences sociales -CRSS/BDD-, la réfection du bâtiment de l’Institut géographique de Kisangani -IGC/Kis-, les travaux de rez-de-chaussée du bâtiment du Centre de recherche en géophysique -CRG. En pour bien vendre les scientifiques RD-congolais, les résultats de leurs recherches seront constamment publiés sur le site bientôt opérationnel du ministère, dans les revues scientifiques, dépliants, émissions télévisées, matinées scientifiques, etc. Pour cela, José Mpanda tient à encourager la création des revues scientifiques et promouvoir la qualité de celles existantes. La participation des chercheurs RD-congolais à des forums nationaux et internationaux et l’organisation des salons scientifiques s’inscrivent dans sa vision de la vraie promotion des chercheurs RD-congolais pour qui il est, dans le cadre de la transversalité, déterminé de se battre pour la création les incubateurs d’entreprises avec le concours des partenaires.

Avec Ouragan Fm

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