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Kin-kiey s’emploie à maitriser les flux des télécommunications cellulaires

Le ministre des PT-NTIC est très déterminé à atteindre les assignations au Budget 2014 concernant son secteur
Le ministre des PT-NTIC est très déterminé à atteindre les assignations au Budget 2014 concernant son secteur
Dans la Loi des finances 2014 qui sera très bientôt déposée au Parlement pour adoption avant promulgation par le Chef de l’Etat, le secteur des Postes, télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication occupe une place de choix en matière de mobilisation des recettes pour le compte du Trésor public. Ensemble avec les Mines, ces deux secteurs sont les deux grands contributeurs en recettes non fiscales au Budget 2014. Conscient de l’immensité de la tâche qui l’attend, le ministre des Postes, télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication, Tryphon Kin-kiey, veut mettre le bouché double. Il affirme toute sa détermination à continuer la lutte contre toute forme de fraude dans son secteur afin de renflouer les caisses de l’Etat.
Pendant qu’en France, le Président François Hollande vient de décider officiellement de faire des télécommunications un secteur clé pour le développement, les pays tels que l’Inde par exemple, se sont développés rien qu’avec les télécoms et les NTIC. Plusieurs experts en économie de développement ont toujours affirmé que les télécoms et les TIC, au regard des potentialités qu’elles présentent pour la RD-Congo, constituent un secteur clé pour le de développement durable du pays.
L’avenir se prépare aujourd’hui, dit-on! Ça, Matata l’a déjà compris. Du néant il y a peu, on est passé à une forte responsabilisation du secteur des télécoms au Budget 2014. «Je suis très heureux parce qu’en une année d’exercice, nous avons rendu ce secteur vital», se félicite le ministre des PT-NTIC devant la presse réunie en son cabinet de travail le samedi 02 novembre 2014. Et d’ajouter: «nous ne ménagerons aucun effort pour atteindre les assignations de la Loi des finances 2014». Pour atteindre ces assignations, le ministre veut tout d’abord maitriser les flux des télécommunications. C’est ici où il y a une forte fraude. La campagne qu’il a lancée il y a quelques mois porte déjà ses fruits. Trois sites des sims box démantelés, des personnes arrêtées… et même un scoop: «actuellement nous travaillons sur deux autres sites qui pourront être démantelés très prochainement…» tout se passe bien pour KKM. Le Premier ministre tout comme le Président de la république le soutient dans cette lutte. Jamais, depuis dix ans, aucun fraudeur des appels internationaux entrants n’a été inquiété. Tout le monde se contentait de se plaindre, de jacasser …mais sans poser des actes concrets.
La complicité des opérateurs
Pour l’année qui arrive, KKM et tous les services impliqués dans cette battue promettent la misère à tous ceux qui s’amusent à saigner à blanc le Trésor public. La Commission crée à cet effet attend toujours la coopération des opérateurs des télécommunications locaux. Sur tous les sites de fraude démantelés, la complicité des opérateurs GSM et ISP -Internet service provider- locaux est plus que visible. En fait, selon des experts, cette fraude leur offre beaucoup d’avantages par rapport au gouvernement qui enregistre des pertes énormes. Entre autres, la fraude sur les appels internationaux entrants permet aux opérateurs de se soustraire de la TVA, d’augmenter le tarif des appels locaux des sims box et d’augmenter le chiffre d’affaire sans être contraint de le déclarer, etc. Aussi, ces sims boxeurs sont des consommateurs attitrés des cartes sims et cartes de recharge vendues par les opérateurs télécoms. «Nous utilisons par jour mille recharges de 500 unités», déclarait devant la presse, Yannick, un travailleur pris sur un site de sim box à Ma campagne. C’est du gros business.
Les opérateurs ont tout intérêt à les protéger. C’est aussi pareil avec les fournisseurs de connexion internet. Rien que par rapport à la bande passante utilisée, ils sont en mesure d’identifier les fraudeurs, ceux qui mettent l’internet au service du mal. Tout ceci est loin à démotiver la détermination de TKKM qui ne jure que sur la maximisation des recettes! Mais néanmoins, une fois de plus, il a réitéré sa volonté de travailler avec tous les opérateurs pour éradiquer cette pandémie qui fait perdre à la République plus d’USD 144 millions chaque année. C’est énorme! Avec cette somme, on construirait chaque année des écoles et des hôpitaux modernes dans presque tous les coins reculés du pays.
Henry MBUYI

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