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FPI: un faux titre foncier à l'origine d'un prêt d'un million USD en 2012, Mbengele rattrapé

Le ministre des Affaires foncières, Molendo Sakombi, est plus que déterminé à remettre de l’ordre dans le secteur foncier RD-congolais. Il vient même d’aider la Communauté nationale à découvrir un scandale financier dont le secret était bien gardé jusque-là. À travers un communiqué rendu public le 02 janvier 2020, il annonce la saisie, par ses services en date du 16 décembre 2019, d’un faux Certificat d’enregistrement portant le volume AW 331 et le folio 145, établi le 24 août 1992. Le comble, sur base de ce document jugé faux par le Conservateur des titres immobiliers de la Gombe, un individu non habilité et inconnu a réussi à arracher un contrat de prêt avec le Fonds de promotion de l’industrie -FPI-, ayant conduit au décaissement d’une somme d’USD 1 million en 2012.

Condamnant ce genre des pratiques, le ministre Molendo Sakombi demande aux autorités judiciaires de se saisir du dossier afin d’établir les responsabilités.

Partant du principe légal selon lequel la fraude corrompt tout, Constantin Mbengele Tamuk parait comme le premier responsable de ce financement frauduleux. Scabreuse, cette affaire pousse à réfléchir. Alors Directeur général du FPI en 2012, l’actuel député national  Mbengele n’avait-il pas pris les soins de vérifier scrupuleusement les dossiers de ce promoteur avant d’ordonner le prêt? USD 1 million, cette somme importante devrait-elle être accordée aussi facilement à une personne non habilitée et inconnue, porteuse d’un faux titre foncier? Le DG Mbengele et ses services auraient-ils été négligents? Autant de questions taraudent les esprits des compatriotes autour de cette affaire, et qui n’arrêtent pas de manifester leur colère face à cette énième forme de dilapidation de l’argent du Trésor public.

Ça grommelle déjà de partout! Sans surprise, Mbengele Kwete Thamuk serait complice de tout ce qui s’est passé autour de ce financement frauduleux. Ce n’est pas un secret, et plusieurs analystes soutiennent que l’homme est habitué avec pareilles  manœuvres dilatoires.  Son passage à la tête du FPI est plus qu’un exemple éloquent de mauvaise gestion et légèreté dans l’octroi des financements.

L’Assemblée nationale avait décrié cette mauvaise gestion à travers un rapport historique démontrant comment cet ancien mandataire prêtait les fonds publics les yeux fermés.

En clair, Constantin Mbengele, curieusement désigné parmi les animateurs de la Commission ECOFIN de la même Chambre, est une fois de plus rattrapé par ses propres turpitudes. À la justice de faire son travail.

YA KAKESA

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