Ça n’arrive pas tous les jours. Publier trois livres en une parution, c’est extraordinaire. Bien entendu, Ir. Benoit-Janvier Tshibuabua Kapy’a Kalubi, ancien gouverneur du Kasaï Occidental de 1994-1996, a pu s’atteler à cet exercice. Samedi 29 juin, ses ouvrages ont été baptisés en la salle des réunions de la paroisse Sacré Cœur à Kinshasa/Gombe. Le premier est intitulé «La vérité coûte moins cher que le mensonge: la décentralisation communautaire à l’épreuve du national-tribalisme», alors que le second est axé sur la «Gestion prévisionnelle des effectifs, des emplois et des compétences -GPEEC: principes fondamentaux, démarche logique, astuces, quelques outils de gestion et cas d’espèce». Et, enfin, le troisième porte sur «Eléments de méthode de recherche scientifique: Condensé des principes, des concepts clés, de la démarche logique et quelques sujets utiles». Dans ces ouvrages, l’homme politique, le mandataire public ainsi que les étudiants et chercheurs vont trouver leur compte. Ces ouvrages ont été édités par Presses universitaires du Congo -PUC.
En sa triple qualité d’homme d’Etat, de scientifique et de chercheur, Ir. Benoit-Janvier Tshibuabua Kapy’a Kalubi a tenté d’immortaliser sa vie en publiant trois ouvrages, portés sur les fonts baptismaux le samedi 29 juin à Kinshasa/Gombe. La première œuvre est intitulée «La vérité coûte moins cher que le mensonge: la décentralisation communautaire à l’épreuve du national-tribalisme». Elle a été présentée au public par le Pr. Eugène Banyaku qui a reconnu dans l’auteur la qualité de dénoncer les motivations tribales et rancunières qui caractérisent les tenants des pouvoirs dans la prise des grandes décisions au sujet de la nation. Ces décisions, à l’en croire, sont camouflées dans le vouloir d’appliquer la décentralisation pour soi-disant rapprocher les administrés des administrateurs. En sa qualité d’ancien gouverneur du Kasaï Occidental, l’auteur de cet ouvrage étale la vérité cachée derrière la décentralisation. Dans cet ouvrage de 426 pages, hormis les annexes, l’auteur relate les faits historiques politiques à partir des consultations politiques organisées par feu le Maréchal Mobutu à travers le pays avant la démocratisation du pays le 24 avril 1990, passant par les massacres des étudiants à l’université de Lubumbashi, l’épuration ethnique des Baluba au Katanga, la longue transition démocratique de 1990 à 1997 qui s’est arrêtée nette avec la prise de pouvoir par M’zee Laurent Désiré Kabila le 17 mai 1997. Aussi, l’auteur revient sur ce qu’il n’aurait pas dit si les mensonges et accusations portés à son égard n’étaient à la mesure de la malveillance, de la mauvaise foi et de l’imposture. Il s’appesantit sur le prétexte du «gâchis électoral» du 13 décembre 2012 sur les motivations de sa candidature à cette compétition et les mensonges distillés à son endroit. «Si ces mensonges et accusations n’étaient à la mesure de la malveillance, de la mauvaise foi et de l’imposture, je n’aurais pas dit ce que je vais dire dans la présente lettre. L’opinion a droit à la vérité et au respect», écrit l’auteur.
Ainsi, il revient abondamment sur les illustrations de terrain dans son Kasaï natal, relatives à l’exercice du pouvoir, dans le cadre de la territoriale des originaires dévoyée tant du point de vue de l’approche de la décentralisation territoriale et communautaire pratiquée en RD-Congo que par la perversion de concepts, ethnie, tribu et clan. Enfin, l’auteur examine avec un peu de recul son mandat à la tête du Kasaï Occidental de 1994-1996, à la lumière de la territoriale dite des originaires pour clarifier certaines zones d’ombre qui auraient semblé obscurcir son bref, mais fructueux séjour à la tête de cette province et au-delà, en tirer les leçons pour les générations futures. In fine, l’auteur tente d’esquisser une perspective historique de la division «intra lulua» qui a toujours ruiné les chances de progrès dans la province du Kasaï Occidental -aujourd’hui démembrée en deux: Kasaï Central et Kasaï- et conclut son ouvrage par un appel à l’unité nationale vivifiante et indispensable.
Son 2ème ouvrage, «Gestion prévisionnelle des effectifs, des emplois et des compétences -GPEEC-:principes fondamentaux, démarche logique, astuces, quelques outils de gestion et cas d’espèce», rédigé avec le concours de l’Ir. Corneille Kabasele et Jean-Hubert Djela Tukutshu, tous deux Chefs de Travaux, a été présenté par Patrick Makala N’zengu, directeur général de l’Institut supérieur pédagogique et technique -ISPT/Kinshasa.
Le troisième livre portant sur «Eléments de méthode de recherche scientifique: Condensé des principes, des concepts clés, de la démarche logique et quelques sujets utiles» n’a pas été présenté car le Pr. Kambayi Buatshia qui devait le faire a été empêché.
Ir. Benoit-Janvier Tshibuabua Kapy’a Kalubi est détenteur de plusieurs diplômes dont une licence en Relations internationales, campus de Lubumbashi. Il est aussi titulaire d’un diplôme d’ingénieur en organisation du travail et de l’entreprise de l’Institut supérieur des techniques d’organisation, IESTO/Paris attenant au Conservatoire national des arts et métiers -CNAM/France. Il est doctorant en Science politique à l’université de Liège et promeut la même thèse à l’Université de Kinshasa où il s’est inscrit à la faculté des Sciences sociales, politiques et administratives. Il donne également cours à l’ISPT/Kinshasa.
Octave MUKENDI
