Culture

«Martin Fayulu Madidi : Echos d’une légende» du Professeur Gabriel Kwambamba porté sur les fonts baptismaux

Dans sa publication, le professeur Gabriel Kwambamba Mampeme affirme avoir répondu à un vœu de feu Premier ministre, Patrice Emery Lumumba qui était celui de voir les Africains s’approprier leur histoire. Cet ouvrage  se veut une chronique authentique d’une brillante campagne électorale du candidat de la coalition Lamuka qui a soulevé des montagnes à travers tout le pays. L’auteur présente Martin Fayulu comme un nationaliste et un patriote adulé par les électeurs de tous les bords, ayant réussi avec brio là où d’autres avant lui ont échoué : briser les clivages Est/Ouest dans ce Congo vaste comme un continent. Une façon de faire revivre aux RD Congolais, non seulement la période de campagne mais aussi le combat que mène Martin Fayulu pour que triomphe à jamais le respect de la volonté du peuple. C’est le sénateur Didier Mumengi qui a baptisé ce nouvel ouvrage de 270 pages. Il comprend deux annexes à savoir, des photos de quelques villes visitées ainsi que le document de la Fondation Koffi Annan signé par tous les ténors de l’opposition avant que Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe ne retirent leurs signatures un jour après.

Invitée à présenter l’ouvrage devant plusieurs personnalités conviées pour la cérémonie,  le professeur Bodia Bavuidi de la faculté des Lettres de l’Université de Kinshasa a démontré que le livre de son collègue Gabriel Kwambamba est une véritable chronique d’une campagne exceptionnelle, celle menée  brillamment par celui qui a porté le ticket de la coalition Lamuka pour l’élection présidentielle. Cette campagne a-telle martelé, aura marqué l’histoire. Et que les chercheurs qu’ils soient communicologues, historiens, politologues, juristes et autres, pourront venir s’y abreuver. La présentatrice a d’abord fait écho du prologue du livre qui part d’un événement récent à savoir, la dernière visite de Martin Fayulu à Kisangani le 13 mai dernier, au cours de laquelle une grande affluence comme jamais vue est venue accueillir celui pour qui ils ont voté le 30 décembre 2018. A en croire Bodia Bavuidi, c’est en fait un message très fort, des signaux que les Congolais envoient au reste du monde. Du coup, le combat de Martin Fayulu sur la vérité des urnes prend tout son sens. Un ouvrage qui selon elle, se lit comme on regarde un film passionnant avec des flashes back pour donner plus de sens au récit. L’auteur invite assez régulièrement l’histoire avec grand H comme un ferment qui rend fécond le présent. C’est ainsi que qu’il donne tout au début, une brève synthèse sur le contexte dans lequel Martin Fayulu a vu le jour. Il lie bien les événements. 1956 qui est une année importante dans l’histoire politique de l’histoire du Congo. Il s’agit ente autres de la publication du plan de trente ans par le professeur belge, Jef Van Bilsen qui sera suivi du Manifeste de la conscience africaine et le contre Manifeste de l’ABACO. C’est dans ce contexte que voit le jour celui que Gabriel Kwambamba appelle l’enfant de Léopoldville qui n’est autre que Martin Fayulu. Un garçon brillant qui retourne pour sevir son pays après un cursus académique  très honorable. Début 90, Fayulu se lance en politique aux côtés d’Etienne Tshisekedi. La consécration de cette lutte est justement l’élection présidentielle de 2018. Le professeur Bavuidi a également indiqué que Gabriel Kwambamba dans son livre, a suivi pas à pas le candidat de Lamuka, selon un ordre chronologique de Goma jusqu’à Moanda. Au total, près d’une vingtaine de villes visitées par le candidat accompagné par Adolphe Muzito qui a été de tous les voyages et Mme Eve Bazaiba qui a été avec Martin Fayulu dans plusieurs villes avant d’aller battre campagne pour sa candidature à la députation nationale. La présence de ces deux leaders aux côtés de Fayulu est une grande preuve de maturité politique que le préfacier de l’ouvrage salue. Une campagne électorale qui a connu de grands moments de joie. Aussi, cette communication entre Fayulu et un peuple manifestement désireux du changement.

Plus que quiconque, Gabriel Kwambamba dans sa publication, au regard de faits que Fayulu a été celui qui a le plus incarné ce changement. Le professeur Bavuidi a insisté sur le fait qu’il y a un regret suite aux résultats publiés qui n’ont pas reflété la vérité des urnes. Dans un premier temps et de manière quasi-unanime, la communauté internationale a mis en cause le verdict rendu par la Commission électorale nationale indépendante-CENI, avant de rétropédaler, souligne l’auteur. Ce dernier revient également sur les grands moments de la campagne, ville après villes avec des tensions par le pouvoir avec morts d’hommes. Un autre fait important, c’est le fait que l’avion de campagne de Fayulu a été interdit d’atterrir à Kindu. De même, le pouvoir a annulé son voyage de Kolwezi dans le Lwalaba.

Autre fait évoqué par Gabriel Kwambamba c’est le combat post-électoral de Fayulu, notamment avec deux méga meetings à la place sainte Thérèse à Kinshasa, une tournée à l’intérieur du pays dont l’apothéose a été Kisangani. Il y a eu aussi cette tournée Euro-américaine qui l’a conduit dans plusieurs pays européens et en Amérique. Paris a été un très grand succès pour Fayulu.

«Le professeur Kwambamba a retrouvé ici ses reflexes de journalistes en livrant aux lecteurs certaines informations, la meilleure définition de l’information», a déclaré ce professeur Bavuidi.

Qui est Grabriel Kwambamba ?

Docteur en Littérature et langues modernes de l’Université de Nebraska aux Etats-Unis d’Amérique, Gabriel-René Kwambamba Mampeme est actuellement professeur des universités en RD Congo. Fin connaisseur de l’histoire politique du Congo, il suit avec attention la situation de ce pays qu’il a longtemps servi comme un brillant présentateur du journal télévisé à la chaine de télévision privée TKM émettant à Kinshasa. L’auteur a à son actif trois ouvrages : Carnet des vacances et lettres affectueuses sont une collection de nouvelles qui a deux parties. La première partie faite des écrits d’un séjour à Kinshasa avec des scènes de rue. La deuxième partie est sous forme épistolaire. Le deuxième ouvrage s’intitule : Poésie libre à l’heure du virtuel. Il s’agit d’un recueil des poèmes à la fois en anglais  et en français. Ces poèmes sont une peinture de la vie à travers des moments de joie et de peine. Et le troisième opus n’est autre que « Martin Fayulu : Echos d’une légende ».

José BABIA

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