Félix Tshisekedi Tshilombo, président de l’UDPS s’est attiré les projecteurs avec son annonce fracassante du retrait de sa signature de l’Accord de Genève à la base de la désignation de Martin Fayulu en qualité de candidat commun de l’Opposition à la prochaine présidentielle. Devant la pression de son parti et les critiques de ses adversaires et ses pairs de l’Opposition, le fils Tshisekedi a fait son choix: il a écouté sa base et réfute toute idée de trahir le peuple RD-congolais. «Je n’ai pas trahi. La trahison à laquelle on fait allusion -dans les lettres publiées par la Fondation Kofi Annan, c’est le fait de traverser dans l’autre camp, celui de Joseph Kabila-. Mais moi je suis rentré dans mon parti. Où est la trahison dans ça?», se demande-t-il dans une interview accordée à actaulité.cd, partagée largement sur les réseaux sociaux. Et de préciser: «J’avais signé cet accord en âme et conscience, mais mon parti a rejeté cela. Moi, cet opprobre je l’ai constaté en signant cet accord».Puis encore: «Vous avez vu les réactions et les protestations? C’est ça l’opprobre. Regardez quand j’ai retiré ma signature, les réactions qu’il y a eues -de joie et de soulagement-!»
En se pliant à la volonté de la base de l’UDPS, Félix affirme avoir fait le bon choix. «Je crois que l’opprobre était plutôt d’avoir signé cet accord, pas le contraire. J’ai vraiment ma conscience tranquille», affirme-t-il, en soulignant: «Je n’ai pas le sentiment d’avoir trahi qui que ce soit, ni mon engagement. J’ai seulement le sentiment d’avoir assumé mon rôle de président de l’UDPS, c’est-à-dire d’avoir respecté le mot d’ordre de ma base, celui de ceux qui font de moi ce que je suis».
A ses yeux, il a engagé l’UDPS à Genève et l’UDPS lui a demandé de se désengager. Une demande qu’il se devait d’accepter. «Je les ai engagés dans cette signature, mais ils ont refusé cet engagement. Je respecte leur choix. Sinon à quoi je servirai à Fayulu?», s’est-il demandé, en posant cette question: «Disons-le-nous yeux dans les yeux: le but de cet accord était de reporter nos voix sur un candidat commun. Cette base qui était censée voter pour Fayulu, a refusé».
Octave MUKENDI
