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ECIDé et Ensemble exigent le vote manuel

Selon la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, la machine à voter est un «dieu électoral». Car, depuis qu’elle s’est décidée de s’en servir pour l’organisation des élections de décembre 2018, la CENI ne met en exergue que les avantages de cet outil et reste silencieuse quant à ses désavantages. Cette machine dérange la sensibilité de beaucoup de partis de l’Opposition qui estiment qu’elle va favoriser la tricherie. Lors de la rencontre du week-end dernier entre la CENI et les leaders des partis politiques de l’Opposition et de la Majorité présidentielle -MP-, Martin Fayulu, président de l’Engagement citoyen pour le développement -ECIDé- et Delly Sesanga, secrétaire général de la plateforme politique «Ensemble pour le changement» ont réaffirmé leur «non» pour l’usage de la machine à voter lors des élections du 23 décembre. Ils exigent le vote manuel, garantie d’un scrutin libre et transparente.
 
La CENI a reçu en son siège de Kinshasa les leaders des partis politiques devant concourir au scrutin du 23 décembre 2018. Des figures bien connues de la scène politique ont favorablement répondu à l’invitation de Nangaa, entre autres Vital Kamerhe de l’UNC, Martin Fayulu de l’ECIDé et Delly Sesanga de «Ensemble pour le changement».
Selon Fayulu, la tenue des élections en décembre 2018 est une volonté commune. Mais, la CENI doit d’abord régler la question des fictifs et écarter la machine à voter. «Il y a 10 millions des gens que nous considérons comme des fictifs dans ce fichier. Et nous n’irons pas aux élections si on n’enlève pas la machine à voter. Sans machine à voter, sans les fictifs, oui. Nous irons aux élections. Pour l’instant, nous avons fait un suffrage transitaire pour déposer les candidatures dans toutes les circonscriptions pour les élections législatives/provinciales. Il faut USD 465.000 dollars, sans compter les frais pour avoir les documents officiels dont on a besoin. Pour ces élections, nous avons besoin d’USD 500 mille», a-t-il fait savoir en soulignant que la Dynamique de l’Opposition ira aux élections crédibles, libres et transparentes et apaisées.
Fayulu a par ailleurs précisé qu’avec sa stratégie, la Dynamique de l’Opposition  veut le départ de Kabila. «Le 23 décembre, il faut qu’il y ait élections. Qu’on ne transite pas sur cette date. Mais une élection sans Kabila, sans les électeurs fictifs et sans la machine à voter». a-t-il ajouté. Et de poursuivre: «en 2015, nous avons dit que nous ne participons pas parce que le fichier électoral n’était pas révisé et nous n’avions pas participé. Cette fois, nous ne voulons pas être piégés. Comme il y a des partis qui se sont décidés d’aller déposer, ce que nous allons faire, nous déposons les candidatures pour ne pas subir ce que l’UDPS a subi en 2015. Mais, à la fin, même si nous perdons l’argent, ce n’est pas grave mais, il faut que les électeurs fictifs soient élagués et après, s’ils sont réels, on remettra leurs noms avec leurs empreintes digitales».
Sur les traces de Fayulu, Delly Sesanga, SG d’Ensemble, a confié qu’à propos de la machine à voter, sa plateforme a déjà fait un communiqué et Moïse Katumbi a tenu une réunion d’arbitrage à Bruxelles à ce sujet. «Chez nous, c’est les élections sans la machine à voter. Nous voulons aller aux élections avec le support papier et non avec la machine à voter. Aujourd’hui, nous avons parlé des modalités de facilitations pour les dépôts des candidatures. On n’a pas encore parlé du fichier parce qu’il faut qu’on publie les listes provisoires», a signifié Delly Sesanga.
Parousia MAKANZU

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